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"2999-3049".
Le 7eme roman de Ternoise.
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"2999-3049", roman, dystopie de Thomas Ternoise
est (pour l'instant) uniquement disponible sur Amazon (c'est le règlement du "concours francophone")
Disponible en numérique à 2 euros 99 et
en papier à seulement 16 euros. 244 pages.
disponible sur accès au livre sur amazon france
« Quand la réalité est falsifiée, la vérité devient une fake news. »
La dystopie 2999 – 3049 plonge dans notre époque pour comprendre comment tout cela a commencé.
Il s'agit bien de comprendre l'origine, ici et maintenant, de la tyrannie de 2999...
Fake news ?
« L’État, armé de faits incontestables, put mener un combat sans concession contre les fake news, les prétendues fausses informations. »
Paragraphe d'explications :
« En 2999, hormis les archives conservées à la Bibliothèque Nationale, fermée à tout public, seul le détenteur des droits détenait le fichier d’une oeuvre écrite ou audiovisuelle. »
En résumé : il se vendait des droits de lecture ou l’accès était gratuit.
« La loi dite du copyright permanent, portée par "les sociétés d’auteurs", naturellement inféodés aux majors, fut présentée comme une immense avancée dans le cadre de la protection du droit d’auteur et son corollaire moral, évitant ainsi toute possibilité de contrefaire des oeuvres.
Elle permit la falsification de nombreux documents. »
Un extrait un peu plus long, repris dans la vidéo :
« Toute l’Histoire essentielle a été réécrite. Pas seulement pour édifier une rocambolesque filiation à nos Auréliens. Il a suffi de modifier l’exemplaire unique, avec une recherche tellement facile de toutes références, et le mauvais tour était joué. Aucun document ne pouvait contredire la vérité du témoignage de nos ancêtres ! Il y eut au Parlement le terrible lapsus d’un cousin d’un Aurélien couronné du XXIIe siècle « le passé sera ce que nous voulons qu’il soit. » Si vous recherchez cette citation, partout vous lisez l’avenir, toutes les polémiques ont été supprimées. Les humains de ce service de la falsification ont leur somptueux quartier, dont ils ne sortent jamais, et nul ne peut les approcher, les questionner, ils dépendent directement de l’Élysée. Aucune commission d’enquête ne peut même les auditionner, ils sont assermentés, officiellement leur travail se limite à l’étude des évolutions de la langue et des usages informatiques, à rectifier les erreurs flagrantes échappées à la vigilance de leurs prédécesseurs.
L’écrit ne constitue par leur unique cible. Leurs logiciels permettent la reconnaissance vocale et sa reproduction parfaite. Durant quelques décennies, lire sur les lèvres permettait de dénoncer une flagrante manipulation puis les programmes de retouche vidéo se sont perfectionnés et désormais nos falsificateurs peuvent adapter le mouvement des lèvres aux nouveaux propos. Ils peuvent inventer n’importe quel mensonge, n’importe quelle fausse prédiction. Ainsi les grandes annonces du Président sont régulièrement retouchées si le présent ne correspond pas à ses engagements. »
Ainsi on en revient au passage se concluant par « Quand la réalité est falsifiée, la vérité devient une fake news. »
Il débute par « L’État, armé de faits incontestables, put mener un combat sans concession contre les fake news, les prétendues fausses informations. Le combat des puissants contre le témoignage indépendant semble être aussi vieux que le pouvoir. Le financement public de la presse uniquement soumise en fut longtemps l’arme la plus efficace. Internet a représenté un immense danger pour les installés. Notre Stéphane parvint, durant quelques années, en qualité de pionnier, à exprimer une parole libre. Puis il fut marginalisé lors de la reprise en main de cet embryon de réseau par les grands groupes alliés aux États. Les premiers mastodontes issus du secteur ont eu la possibilité de "changer le monde", ils ont finalement préféré servir l’ordre établi, entrer dans l’oligarchie. Ou ils y furent contraints par les vieilles puissances. Ainsi Donald III épousa l’héritière du « moteur de recherche », alors dans la tourmente juridique de la loi anti-monopoles, et un accord fut immédiatement trouvé avec la justice, la législation amendée. En mille ans, la tradition orale de quelques familles est pourtant parvenue à conserver des bribes de vérité vraie. Mais nous n’avons aucun moyen d’en apporter la preuve. Quand la réalité est falsifiée, la vérité devient une fake news. »
Page de la série écrivains français.
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