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La presse, chapitre 22
La presse
La presse. Mais bien sûr, la presse. Le citoyen s’adresse au quatrième pouvoir, aux vaillants journalistes toujours soucieux d’information, de vérité, de déontologie, de défendre les victimes.
Hervé Bourges, ancien président du CSA, interrogé par Jacques Chancel, émission diffusée le 27 mars 2005, prétendait : « La presse régionale qui est une presse indispensable, cette presse dite de proximité. Mais n’a-t-elle pas beaucoup vieilli ? N’est-elle pas une presse encore trop de connivence par rapport aux responsables politiques, économiques, sociaux, culturels, disons de la région. » Bizarrement, personne d’autre ne reprend cette analyse.
Avant, bien avant, Malcolm X avait remarqué : « Si vous n’êtes pas vigilants, les journaux arriveront à vous faire détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment. »
Le département du Lot, un quotidien et deux hebdomadaires. On se demande certes combien il leur reste de vrais abonnés, pour la lecture des informations, et non le paiement d’une forme de dîme permettant d’obtenir un peu de complaisance quand nécessaire.
La dépêche du midi apparaît encore capable d’influer sur les élections, le parti du patron y obtenant de nombreux élus, incongruité nationale. Les 0,64% de Jean-Michel Baylet à la "Primaire citoyenne de 2011" témoignent de son poids dans "cette gauche". Cinq ans plus tard, certes, sa protégée, Sylvia Pinel, réussissait une progression pharamineuse en culminant à 2,02%, avec peut-être un bonus pour la plus jeune et seule femme de cette compétition. La dépêche du midi ne me semble pas pouvoir figurer dans la presse dite "objective et équilibrée", elle continue pourtant de récolter de nombreux subsides d’État à ce titre. Son attitude à mon égard depuis deux décennies devrait être étudiée par les subventionneurs.
« Si l'information n'est pas dans La Dépêche, elle n'existe pas, ce sont les avantages d'un monopole » résuma Jacques Briat, éjecté de son siège de député en Tarn-et-Garonne, dans la circonscription en limite de notre commune, battu par la jeune Sylvia Pinel ostensiblement soutenue par Jean-Michel Baylet et cette Dépêche du Midi, même si le Conseil Constitutionnel n'avait vu aucune faute contre la démocratie représentative.
Arrivé dans le département, je m’étais rendu, en 1998, dans leurs bureaux à Cahors, y avait rencontré un journaliste, répondu à ses questions mais aucun article ne fut publié sur mon roman « Liberté, j’ignorais tant de Toi. » J’en ignore encore la raison, pouvant simplement imaginer que ma narration d’une lutte contre le projet de ligne à Très Haute Tension aurait pu déplaire… ou que mes remarques locales sur la pollution de notre station d’eau m’avaient déjà valu une estampille dans le dos ?
Car naturellement, serais-je tenté de dire, M. Daniel Maury était du PRG. Et sa veuve lui ayant succédé au département est de même répertoriée.
Liliane Haussy est notée « la nouvelle correspondante cantonale sur Montcuq » dans une brève de novembre 2009, en ligne, avec une croustillante remarque « Une très bonne nouvelle pour nos lecteurs de Montcuq. » Son adresse mail publique a naturellement figuré dans mes destinataires d’informations. Aucun article, même sur le salon du livre. Oui même la venue de Mme la Préfète du Lot, même celle du président du département pourtant allié du PRG fut ignorée. Quant aux écrivains, n’en parlons même pas !
Pourtant madame Haussy semble réceptive aux activités de l'association "La Halle aux livres", même leur assemblée générale est couverte, comme par exemple l’article de janvier 2017 avec un « « Nous nous efforçons de faire résonner très haut le mot culture », a déclaré Françoise Fresquet aux élus et aux adhérents de la Halle aux livres. » La présidente. Avec Mme Maryse Maury vice-présidente ! Selon cet article, cette association avait bénéficié, chiffre de 2016 sûrement, de 3 183 euros de subventions.
On retrouve également Liliane Haussy, chargée de la communication et Secrétaire adjointe de l'association du « festival de la chanson à texte de Montcuq » où Maryse Maury est notée membre.
En m’ignorant, cette correspondante suit-elle une ligne décidée plus haut ? Naturellement, c’est presque un honneur que « monsieur l’ancien ministre » me bloque sur twitter ! On peut en sourire de ces gens-là. Oh le grand enfant ! Un ancien ministre ! Le patron d’un grand groupe de presse donc "normalement" viscéralement imprégné de la liberté d’expression ? Non ? C’est juste pour obtenir des subventions au nom de la « presse objective » cette présentation ?
Il y eut pourtant un article de La dépêche du Midi au sujet de ma "candidature" à la présidentielle 2017. Certes uniquement en numérique, sûrement stoppé au montage papier.
Le 27 décembre 2016... Journée promotion... à la "base journalistes" avec « Si j’avais les médias d’Emmanuel Macron. »
A 14:02 je recevais :
« Mr Stéphane Ternoise,
Journaliste à La Dépêche du Midi, je vous écris suite au mail que nous avons reçu.
Je souhaiterai faire un article concernant votre candidature aux élections présidentielles 2017 et votre chanson officielle.
Je suis joignable cet après-midi au 06 -- -- -- --.
Cordialement,
Amélie Phillipson »
J’appelais à 15:16, et nous convenions de son rappel une demi heure plus tard... Entretien d’une quinzaine de minutes... Très cordial. Une jeune femme tout juste de retour en France, travaillant sur l’événementiel… À 16:26, je lui envoyais deux photos avec autorisation de diffusion.
À 17:16 l’article était publié. Amélie Phillipson a simplement fait son boulot ! Et cette parution apparaît exceptionnelle !
Je m’empressais d’en réaliser une copie d’écran et un film, de le partager, d’envoyer un mailing sur le sujet en invitant à le partager. Il était partagé plus de 300 fois... Et il n’a pas été supprimé.
Dans la foulée... le deuxième article... sur lavenir.net, un site issu de la longue histoire du Courrier de l’Escaut, créé à Tournai en 1829, donc principalement belge :
« Le journal régional français La Dépêche livre l’information ce matin (...) Il a 48 ans et a donc décidé, selon La Dépêche, de candidater au poste de président de la République. Ce chanteur compositeur entend défendre la campagne: «Si je ne suis pas candidat, il n’y aura pas de candidat pour la ruralité» a-t-il déclaré à nos confrères.
Pour être précis, on soulignera que Stéphane Ternoise avait déjà annoncé sa candidature via You Tube en octobre dernier. Mais voilà, la vidéo consacrant l’événement n’a pas vraiment le buzz en pays lotois vu qu’elle a recueilli 431 vues et 3 likes. Le candidat de Montcuq se serait-il pris un vent? Pourtant, Montcuq pourrait prétendre à envoyer un enfant du pays à l’Élysée au vu de ce clip présidentiel. »
« Chanteur compositeur », moi ? C’est à côté... auteur !
Cinq commentaires "seulement" sur le quotidien bayletonnien.
« De Mitterrand, il a le chapeau, de Hollande il a les lunettes et le côté négligé vestimentairement parlant: sont-ce d’heureux présages? »
Le 9280eme avis... si si c’est écrit de "pragmatikemaipakeu" (noté "lecteur impliqué"), m’a fait sourire.
Quant à "catus46" (265 commentaires), il aurait pu vomir ailleurs : « Comme si nous n’avions pas assez d’illuminés naturel et habituel dans la campagne, il faut en rajouter un. » J’ignore qui sont ses illuminés, et ceux des ténèbres.
Nous en sommes là, il faut également parler de "miracle" pour un modeste article dans leur Dépêche !
Peu avant, la même année, un correspondant de presse de Figeac m’avait affirmé, au salon du livre du 10 avril, « avoir passé », l’information sur mes sorties officielles du jour. Mais rien ne fut publié.
Nicolas Perrin, du bureau de Cahors m’avait contacté par twitter le 23 février 2014 « Bonsoir avez-vous parlé de votre livre à La Dépêche du Midi Cahors ? Si tel n’est pas le cas pouvez-vous m’envoyer vos bonnes feuilles à nico--------@gmail.com merci »
Il s’agissait de mon livre sur les municipales cadurciennes. Mais il ne publia rien... J’ai comme l’impression qu’à Cahors, ils font un blocage ! Psychologique ? Bayletonien ?
Le 31 mars 2015, il revenait vers moi : « Bjr, je souhaiterai confirmer une info et je viens vers vs. J’ai remarqué sur l’état civil qu’un Frédéric Dhuême est décédé.
Savez-vs si c’est l’écrivain et candidat aux municipales ? Merci »
Je lui répondais toujours par le même canal : « Bj Si vous aviez parlé de l’essai "Agenouillez-vous devant les enculés !" http://www.resister.org Votre question aurait pu être tolérable »
Il m’offrait alors un tweet remarquable « Vs connaissez notre ligne éditoriale et qui en est à la tête. Donc remarque déplacée, je ne suis qu’un humble débutant au sein du journal »
Puis : « Mais sur le fond je vous comprends. Sans les insultes, un débat devrait s’installer. »
Je concluais ce 31 mars 2015 par : « Je vous comprends, presque ! Comme l’écrivait Daniel Carton au sujet des journalistes aussi "il faut bien bouffer"...
Vous m’aviez contacté pour mon livre sur Cahors sans me savoir "censuré" par "le patron" Donc RDV quand vous serez dans un autre journal ? »
J’avais immédiatement appelé Frédéric... J’étais l’un des rares à posséder son "nouveau numéro de portable." Le 1er avril, nous étions sept plus cinq professionnels de l’inhumation, au cimetière nord de Cahors, pour accompagner le "SDF écrivain", comme l’avait surnommé Thierry Ardisson.
Nicolas Perrin a depuis quitté cette rédaction.
Sur twitter, Amélie Phillipson ne se présente plus de la rédaction de leur Dépêche. Des jeunes, visiblement, préfèrent s’en éloigner, même s’ils ne font pas de vague…
Le papier le mieux écrit et l’hebdomadaire le plus diffusé : La Vie Quercynoise.
Dans les documents en ligne, son histoire est racontée en octobre 2014 par Jean-Claude Bonnemère en personne « Au moment où il lance La Vie Quercynoise, Aimé Noël a traversé toute la Deuxième guerre mondiale, dans des conditions dignes d’un personnage de légende (…) prisonnier en 1940. Il s’évade deux ans plus tard, dans des conditions rocambolesques,… (…) Fondateur de La Vie Quercynoise en 1944, il en sera dépossédé moins de trois ans après… avant d’en reprendre la direction, vingt ans plus tard. Homme d’action et de convictions, humaniste et pacifiste, il a donné à La Vie Quercynoise, un souffle qui dure encore ! (…)
Aimé Noël fonde un journal, avec le souci de «créer du lien ». 70 ans après… cet intrépide communicant nous laisse un message toujours d’actualité, marqué par un seul objectif : informer les hommes et les femmes du Quercy. La Vie Quercynoise « Hebdomadaire Chrétien et Social de Libération » n’est pas du goût des Cadurciens, qui n’admettent pas que ce journal, à vocation départementale, puisse avoir son siège dans la cité de Champollion. (…) Le premier numéro de La Vie Quercynoise paraît (…) en date du samedi 14 octobre 1944. La demande d’autorisation de paraître est faite au nom d’Edmond Michelet, éminente figure de la Résistance, futur Ministre du Général de Gaulle, alors que le responsable pour les chroniques du Lot se nomme Aimé Noël. (…)
La bataille fait rage entre Figeacois et Cadurciens. Ces derniers n’étant pas en mesure de mener à bien leur propre projet, optent pour une autre tactique. Ils parviennent à déposséder le fondateur de son organe de presse. Mais Aimé Noël ne baisse pas les bras. En 1947, lors de l’assemblée générale annuelle de l’hebdomadaire, il se porte candidat pour en devenir le gérant. A ses côtés, Marcel Lacaze, ancien adjoint au maire de Figeac et grandement engagé dans le domaine social sera pour lui, un soutien de poids. Au terme d’interminables pourparlers, un terrain d’entente est trouvé ; Aimé Noël se voit accorder la possibilité de reprendre la possession du titre, au terme d’un délai de 20 ans. (…)
En 1963, La Vie Quercynoise revient dans les mains de son fondateur ; un an plus tôt que prévu d’ailleurs, en raison du décès du gérant Cadurcien. (…)
En 1964 est signé l’acte de cession de La Vie Quercynoise à Aimé Noël, lequel présidera aux destinées du journal jusqu’en 1982, date à laquelle il vendra le titre à l’évêque de Cahors, Mgr Joseph Rabine, la gestion étant confiée au groupe de presse La Croix du Midi. (…)
Aujourd’hui La Vie Quercynoise fait partie du groupe « Presse régionale ». Elle compte plus de 150 correspondants à travers le territoire départemental. Sa Rédaction est installée à Cahors, cours de la Chartreuse où interviennent trois journalistes professionnels, deux secrétaires chargées de la mise en page et une responsable commerciale. La Vie Quercynoise est imprimée en Espagne et paraît tout en couleurs. (…)
Décrit comme un homme cultivé, à l’humour caustique, Aimé Noël était un communicant attaché aux valeurs chrétiennes. »
Dans « Par Rédaction Cahors Publié le 15 mars 20 » on trouve : « Quelle est la raison d’être du journal « La Vie Quercynoise » ? Un lieu de rencontre dans un monde en mouvement. Sa force : la participation d’une centaine de bénévoles.
« La Vie Quercynoise n’est pas l’organe d’un parti politique. Elle ne veut pas faire de polémique partisane » écrivait dès le premier numéro, le 14 octobre 1944, son créateur Aimé Noël qui ajoutait dans son éditorial : « A l’effort que nous tentons, ira la sympathie de tous les hommes de bonne foi à quelque parti ou confession qu’ils appartiennent, désireux de faire la révolution pour réaliser de profondes réformes ». Celles, dont après cinq années de guerre, la France avait besoin. (…)
Notre avenir passe par la redécouverte permanente de nos origines. Si 75 ans après, sa mission initiale perdure, c’est grâce à d’autres engagés qui rapportent la vie de nos bourgs et de nos cités. « Chaque semaine, La Vie Quercynoise vous apportera toutes les nouvelles locales » écrivait Aimé Noël. Sans ces hommes de terrain, La Vie Quercynoise ne pourrait pas faire vivre le message de son fondateur. En plus de participer au maillage du territoire, ils aident, par leur convivialité, à entretenir le lien social dans le quartier ou le village. Aujourd’hui la Vie Quercynoise, partie du groupe « Publihebdos » (filiale de Ouest-France), compte plus de cent correspondants quadrillant le département.
À la suite du figeacois Noël qui souhaitait « informer les Lotois pour créer du lien », c’est cette proximité que nous continuons de cultiver aujourd’hui. Destinées à circuler entre les membres de la famille ou les voisins, les pages du journal sont des compagnons pour éclairer mais aussi pour vivre mieux et agir au quotidien. Sans oublier que chaque organe de presse, chaque périodique régional ou local, c’est un pan de la démocratie du territoire à respecter, à sauvegarder à l’égard de toutes celles et ceux qui les lisent.
En ces temps tumultueux pour la société, nous avons besoin de retrouver des liens de stabilité, des repères et des valeurs qui peuvent être des appuis pour nos familles. Ce périodique sans parti pris qui touche quelque 15 000 lecteurs dont la diffusion est aujourd’hui en hausse sensible, peut-il être un lieu de rencontre et d’espérance dans un monde en mouvement ? Tel est notre souhait. »
Un peu comme ces philosophes incapables de vivre comme ils pensent ? Tout cela pour en réalité, en arriver à un hebdomadaire qui n’a même pas le courage de relater le troublant de Montcuq.
Quant au Petit Journal, son édition lotoise reste marginale. Rien de plus à ajouter que les remarques distillées dans les autres parties du troublant du Montcuq.
Vous venez de lire ou écouter un chapitre. Vous pouvez en faire de même page : édito Montcuq Troublant.
Page de la série département du Lot. Cette page est issue de MONTCUQ TROUBLANT 2021.
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