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Duel théâtral à Cahors : deux auteur éméchés et pas du même bord

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Au point de promettre le prix Goncourt à un camarade jamais lu

Système D comme d'écrivains (début de l'acte 2, face à face pour une nuit)



Acte 2

Thomas. Puis Jean-Paul.

Nuit. Thomas allongé dans le canapé (ne fait pas lit). Scène légèrement éclairée pour la commodité des spectateurs. Bruit de pas, descente sans retenue de l’escalier. Entre Jean-Paul, en peignoir, titubant.

Jean-Paul : - Je viens prendre un Coca dans le frigo... J’ai la gorge sèche… Il me faut quelque chose de doux… Tu veux que je te serve quelque chose, mon cher Tom ?… J’ai aussi du Perrier... Ou tu veux quelque chose de plus doux et sucré ? (élocution de type bourré essayant de parler correctement)

Thomas fait semblant de dormir.

Thomas : - I m’a assez barbé au salon et toute la soirée, i va pas r’commencer… (pour le public ; de même très éméché)
Jean-Paul, très efféminé : - Tu dors déjà, mon ché… cher Tom ?

Silence.

Jean-Paul : - Si j’osais… Comme écrivain rien… (Thomas apprécie) mais le sentir là à deux mètres… (il renifle) Ah !… Je suis prêt à lui promettre le prix Goncourt… Calme J-P… Tu n’as jamais violé personne… (en souriant :) Ou bien j’ai oublié… Ou il sentait pas bon (référence à Jacques Brel, chez ces gens-là).

Jean-Paul : - Bon… Bon… Je vous ai apporté des bonbons… Je vais déjà me chercher un Coca… Ça le réveillera peut-être. Il a bien bafouillé « que ta nuit soit la plus agréable possible »… Il sait ce qu’agréable signifie…

Jean-Paul, laissant ouverte la porte, va dans la cuisine, y occasionne un maximum de bruit (bouge des chaises, tousse, s’asperge d’eau du robinet, remue de la vaisselle…). Il revient.

Jean-Paul : - Excuse-moi, Thomas, je viens de m’apercevoir avoir été bruyant, j’avais complètement oublié ta présence dans le canapé.

Aucune réponse.

Jean-Paul : - Thomas, tu m’excuses de t’avoir réveillé… (Reprenant son monologue) Ou alors il attend que je le prenne à l’improviste… Ses derniers mots, c’était bien ça… (Thomas effrayé, serre les poings)… Non, je ne peux quand même pas… S’il se mettait à hurler, il est parfois tellement bizarre… Ça les réveillerait en haut, j’aurais l’air de quoi ?… (Jean-Paul réfléchit)

Jean-Paul laisse tomber sa boîte de Coca, elle explose.

Jean-Paul : - Oh ! Je suis vraiment maladroit. Un mâle, adroit ! À gauche ! Au centre !

Après son ricanement de type ivre, Jean-Paul atteint un interrupteur, allume. Thomas doit se montrer éveillé…

Jean-Paul : - Je suis vraiment maladroit. Et je t’ai réveillé… Oh excuse-moi, Thomas. Tu dormais déjà comme un angelot…

Thomas, légèrement dégrisé par la lumière : - Si tu avais une fille, elle aurait sûrement l’âge de jouer cette scène. J’ai toujours rêvé d’être réveillé par une princesse.
Jean-Paul : - Tu sais, je peux te faire des choses aussi agréables qu’une princesse, j’ai une bouche de velours.
Thomas : - Quelle horreur !
Jean-Paul : - Oh ! Tu n’es quand même pas vieux jeu !
Thomas : - Je t’ai déjà affirmé puis répété, ça doit être hormonal.
Jean-Paul : - Je n’y crois pas… Même moi, j’ai essayé avec une femme… Ce ne fut pas grandiose. Tu ne peux quand même pas toujours parler de choses que tu ne connais pas.
Thomas : - Mais je n’en parle pas. Le sujet ne m’intéresse pas ! On n’est pas de la même planète. Y’a Mars, y’a Vénus et y’a Saturne.
Jean-Paul : - Tout homme est, a été, ou sera. Comme tu n’es pas, comme tu n’as jamais été, il faut que tu sois un jour… Donc attendons deux minutes…

Thomas : - C’est c’qu’on appelle un sophisme...
Jean-Paul, rire d’ivresse : - Pourtant parfois ça fonctionne... Et j’ai assisté à des conversations, des conversions épatantes, étonnantes… Pour quelqu’un qui se croit totalement hétéro, la première fois est une vraie révélation… Si tu avais entendu Carlo d’Egyptair hurler de plaisir… J’aimerais bien que tu vives cet instant fort avec moi… Ce serait mon cadeau. J’aurais eu l’impression d’avoir apporté quelque chose à mes contemporains. Ne passe pas à côté de l’essentiel, Tom.
Thomas : - Rembobine, ta tentative d’embobinement.
Jean-Paul : - Ça me ferait tellement plaisir.
Thomas : - Tu devrais porter un Coca à Georges.
Jean-Paul : - Oh non, puisque j’ai le choix, au moins que ce soit avec un véritable écrivain et en plus beau mec.
Thomas : - Mais tu n’as pas le choix !
Jean-Paul : - Oh !
Thomas : - Tu voudrais quand même pas que je te vomisse dessus.
Jean-Paul : - Si tu prends ton pied comme ça, c’est comme tu veux. Je suis ouvert à tout.
Thomas : - Ton vrai choix, c’est prendre un autre Coca ou remonter les mains vides.
Jean-Paul : - Oh !
Thomas : - Enfin, tu peux aussi trouver une serpillière, tu peux même sortir, tu dois connaître Cahors by night sur le bout… des doigts.
Jean-Paul, très doux : - Pourquoi te moques-tu de moi, Thomas ?
Thomas : - Je constate simplement.

Jean-Paul s’assied au bord du canapé, se passe la main droite dans les cheveux, sans regarder Thomas.

Jean-Paul : - Y’a des jours comme ça… Où rien ne va. Ces jours-là, je les reconnais au premier café. Le premier café me brûle la langue. Après j’ai renversé de la confiture d’abricot sur ma chemise. Je vais t’épargner la suite. Quand tu as eu ces paroles exquises, quand tu m’as souhaité une nuit la plus agréable possible, j’ai cru la loi des séries vaincue (Thomas qui soufflait de temps en temps, sourit en balançant négativement la tête). Je ne me suis quand même pas trompé ? (il regarde Thomas)

Thomas sourit, balance la tête en signe d’affirmation.

Jean-Paul : - Tu crois que j’aurais dû essayer de dormir ? (ne laisse pas le temps à Thomas de répondre) Mais j’aurais jamais réussi à dormir. J’aurais pensé à toi en t’imaginant m’attendre. Et l’attente, c’est ce qu’il y a de plus beau en amour. (Pause) T’es d’accord avec moi, sur ça, Tom ?
Thomas : - T’es d’accord avec moi, Jean-Paul, si je te dis, cerveau fatigué n’a plus d’oreilles.
Jean-Paul : - Oh, ce n’est pas les oreilles le plus important en amour. On fait juste un p’tit câlin, si tu veux…
Thomas : - Ça commence à devenir gênant, Jean-Paul.
Jean-Paul : - Prendre ses rêves pour la réalité, c’est pourtant une idée qui t’est chère.
Thomas : - Prends tes rêves pour ta réalité, va te masturber en pensant à qui tu veux… Et laisse-moi avec mes rêves.
Jean-Paul : - Tu penses à ta chanteuse ?
Thomas : - Je pense à qui je veux. Mon cœur est déjà pris !
Jean-Paul : - Mais je ne vise pas aussi haut.
Thomas : - Tes citations, tu les gardes pour ceux qui les ignorent. La femme de mon osmose, elle trouverait de tels propos vulgaires. C’est clair, non ?
Jean-Paul : - Bon, ne t’énerve pas, tu me signifies poliment d’aller me faire voir, d’aller noyer mes idées noires à côté d’un placard, en vidant une bouteille de Ricard.
Thomas : - Tu ne pouvais quand même pas imaginer qu’avoir picolé transformerait ma nature !
Jean-Paul : - Mais ça n’existe pas, un hétéro (moue de Thomas, signifiant : c’est reparti). Tout homme rêve d’avoir quelque chose au moins dans la bouche. Je ne t’ai jamais raconté comment j’ai compris, qu’en fait, ma vie, mon plaisir, ce serait avec le sexe fort. Ma première gorgée de…
Thomas, exaspéré, l’interrompant : - Le mieux serait que tu l’écrives. C’est peut-être le moment de commencer.
Jean-Paul : - Tu me signifies poliment, va écrire ?
Thomas : - C’est encore la meilleure occupation, les nuits d’insomnies. Au moins ça n’embête personne.
Jean-Paul : - Je te croyais pas comme ça !
Thomas : - Je ne t’ai jamais caché mon orientation.
Jean-Paul : - Oui, mais là, c’est presque de l’homophobie.
Thomas : - Détrompe-toi !… Plus il y aura d’homos, plus le choix des femmes sera restreint !
Jean-Paul : - Les femmes devraient toutes être lesbiennes… À part pour la question des enfants, nous n’avons aucune raison de nous mélanger, même professionnellement, nous sommes trop différents. Je suis favorable à un apartheid sexuel. Ce serait bien, Tom, comme système ?
Thomas : - Présente-toi à la Présidentielle avec ce programme.
Jean-Paul : - Je crois que si tu ne me prends pas dans tes bras, je vais aller me jeter dans la rivière.
Thomas : - Là c’est du pathos ridicule.
Jean-Paul : - Oh merde ! Tu prends rien au sérieux. Tu sais pourtant que je suis un mec sensible.

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