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Mon grand-père m’a également raconté avoir vu un documentaire sur cette affaire, constitué d’éléments d’archives. Oui, vu de ses propres yeux, sur ce que l’on appelle un écran, s’illuminant alors, permettant de présenter des instants du passé comme s’ils se déroulaient à l’instant, du passé gravé sur un support magnétique. On y exposait clairement, par agrandissements, sur une vidéo amateur et des photos prises un mois avant l’attaque, la présence d’une ogive au cœur de la structure en bois du Mont St Cyr, censée représenter une déesse antique, protectrice de la cité, la princesse Diana. Donc l’attentat était déjà organisé avant le prétendu accident du Président du Sénat. Le témoignage d’un ancien sénateur, décrivant une chute dans un virage près de « Limogne-en-Quercy », causée par la tentative d’éviter un écureuil, n’ayant d’ailleurs semblé guère réaliste à mon cher pépé. L’image la plus symbolique, la plus partagée mondialement, montrait 18 membres des forces de sécurité nationale, abasourdis, suspendus sur leur siège du téléphérique reliant ce Mont St Cyr au cœur de la ville, alors que le tiers de sa partie basse se situait sous les eaux.
Tous fixaient le même point de ce soudain lac couleur sang, la statue flottant indemne au milieu de multiples déchets et restes humains. La statue d’un homme sur une croix. Tous crurent qu’il s’agissait de Jésus et se signaient. De manière impressionnante, les 18 mains droites en action rendaient vivant ce signe de croix. En réalité il s’agissait de la représentation de Saint Jean-Gabriel Perboyre, « miraculeusement sortie indemne de la Cathédrale alors que tout y fut brisé, écrabouillé, réduit en poussière. » Le monde se souvint alors de « la dernière prophétie », de ce "Saint local" né vingt-six kilomètres au nord de Cahors-Centre, crucifié à Wuhan, en Chine, entré dans l’Histoire de France comme la dernière apparition, reconnue par le Vatican, avant la mise en place d’une frontière électronique au-dessus de la couche d’Ozone pour bloquer le retour dans notre atmosphère des âmes errantes, accusées de manipuler les terriens, les orienter vers des comportements asociaux, les détourner du travail, de la famille, de la patrie.
Ce dimanche-là, alors qu’une cinquantaine de paroissiens suivaient l’homélie de Monseigneur Camiade II, l’évêque régional, le Saint né au lieu-dit "Mongesty" était apparu accompagné d’une « vierge noire en robe verte. » Seul le Saint s’était exprimé alors que son accompagnatrice dansait : « protégez l’Église du Christ et ses berges ou fuyez avant qu’elle ne vous engloutisse. » Tout le monde l’avait oublié. Les catholiques retrouvèrent des archives dont le « miracle dans la cathédrale » de CAHORS TV par Jean-Charles Bonnedumer, dit "le bien nommé", et depuis JGP est l’un des Saints les plus priés. La « vierge noire en robe verte », notre famille a toujours pensé qu’il s’agissait de Rose, mais préféré ne pas divulguer ce sentiment, même s’il s’est répandu, jusqu’à Rome.
L’évasion des dauphins de leur piscine permit également des photos sensationnelles. Oui, des images traversaient les océans, les montagnes, en moins d’une seconde, à cette époque électrique. On parlait de simultanéité mondiale de l’actualité. Cet événement fut filmé justement de cette butte d’où partit le feu dévastateur, par des médias « non accrédités » et de l’intérieur par les amis du pouvoir, effondrement impressionnant, jusqu’à la compression des caméras, la rupture du direct.
Le fils cadet du maire, absent lors de la cérémonie, officiellement « hospitalisé suite au choc psychologique » fut rapidement soupçonné. Il cumulait la gérance de cet espace de loisirs et la direction de la filiale d’entretien de la rivière. Des complicités locales furent forcément nécessaires pour installer discrètement cet arsenal militaire dans une structure décorative et acheminer les tonnes de dynamite sous le renforcement des berges. Son décès, douze jours plus tard, serait dû à une crise cardiaque.
Quant au fils aîné, le flambeau municipal déjà entre les mains, il figurait naturellement au premier rang, entre sa mère et la chanteuse Linda Kabrel, sa compagne.
Vous pouvez vous demander qui représentait la circonscription au Parlement. Oui, il s’agissait d’une descendante de notre Thomas 1er. Et malgré sa farouche opposition au maire et au gouvernement, elle avait marché vers la mort parmi les officiels. Une députée se devait de participer à cette tradition républicaine consistant à honorer même les adversaires les plus combattus, à leur concéder des vertus si les micros se tendaient, du genre « il défendait ses opinions avec conviction » mais en préférant les éviter. Son fils avait six mois. Une lignée faillit s’interrompre.
Ce fut la seule fois dans l’Histoire où tombèrent en même temps « les descendants héritiers politiques » du duel du Dordolot, celui du député battu étant alors Ministre de l’Intérieur et des Cultes.
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