Newsletter top 5 livres

ta prochaine création, ce sera le dictionnaire de tes conquêtes ?

S. Ternoise Accueil
Ecrivain... Romans Théâtre Chansons Stéphane Ternoise écrivain homme de théâtre toujours debout Vidéos Stéphane Ternoise écrivain homme de théâtre toujours debout Contact Stéphane Ternoise écrivain homme de théâtre toujours debout forum
Les vidéos... Plus infos sur la chaîne Youtube et Suivi GRATUIT en 2 clics.

À 50 ans j’annonçais 40, à 60 personne ne mettait en doute mes 50 mais depuis 70, je me vieillis de 5 ans chaque année

Système D comme d'écrivains (extrait de la pièce de théâtre publiée en 2021)



( Extrait de "Système D comme d'écrivains". Toutes les infos sur la pièce et son édition en avril 2021)


Jean-Paul : - Entrez, entrez, chers collègues.

Entrent Victor et Thomas (avec un sac de sport). Les deux avec un chapeau noir.

Thomas : - J’ai croisé Victor, alors je l’ai emmené… Je crois qu’il cherchait la rue des filles faciles.
Jean-Paul : - Très bonne initiative, de l’avoir entraîné loin des tentation féminines.
Victor : - Y’a bien longtemps que je m’y perds plus… J’ai mon portable… (il sort son portable)
Jean-Paul : - Excusez-moi, j’étais à la cuisine, je préparais les plats pour l’omelette. Françoise et Georges devaient se bécoter en douce ou ils n’ont pas osé ouvrir.
Françoise : - On ne sait pas qui peut sonner chez toi à une heure pareille.
Victor : - Tiens ! D’ailleurs j’ai un sms…
Jean-Paul : - Rassure-toi, j’ai prévenu tout mon petit monde interlope.
Thomas : - Ça nous aurait offert une bonne étude sociologique.
Victor : - Oh, elle avait qu’à être là quand je suis passé… (personne ne l’écoutant, plus fort :) Les femmes il faut les laisser envoyer des sms et leur offrir des fleurs quand on en a besoin.
Jean-Paul : - Cher Victor, alors, ta prochaine création, ce sera le dictionnaire de tes conquêtes ?
Victor : - Mon prochain livre… Je n’ai plus votre âge, les amis… Oui, j’aimerais bien, encore en écrire quelques-uns mais bon…
Georges : - Ne nous casse pas le moral Victor.
Jean-Paul : - Georges couve une petite déprime, il vaut mieux éviter les références à l’âge.
Thomas : - Tu as signé pour trois livres et tu déprimes ! Tu penses ne pas réussir à tenir les délais ?
Georges : - J’ai signé. Oui, j’ai signé. Mais c’est déprimant. 1%, tu te rends compte ! Toucher un pour cent du prix de vente hors taxe, c’est scandaleux. Des rapaces !
Jean-Paul : - Mais tu vas être distribué en grandes surfaces !
Georges : - J’ai l’impression qu’ils se foutent de ma gueule.
Françoise : - Tu aurais dû répondre, « de ma face ! » (personne ne semble comprendre sa réponse) Alors ce soir, on va refaire le monde, on va tout changer, tout changer, tout changer, on va s’attribuer les prix Goncourt, Renaudot, Femina, vous permettez, le Femina, je le garde, on va se partager les passages télé, et même les bourses du Conseil Régional…
Jean-Paul : - Tu vas bien, Thomas ?
Thomas : - Ne pose pas des questions dont tu connais la réponse.
Jean-Paul : - J’ignore si tu vas bien.
Thomas : - Mais tu le sais, je vais te répondre une banalité. Tu n’as quand même pas oublié notre après-midi où faute d’un possible lectorat, entre voisins, nous échangions sur les avantages et inconvénients de nos choix d’édition, le tout agrémenté de confidences.
Jean-Paul : - Mais depuis je t’ai vu partir en galante compagnie…
Thomas : - Elle voudrait être chanteuse.
Jean-Paul : - Il paraît que les chanteuses sont très… Coquines…
Thomas : - Et les chanteurs crétins, les écrivains fauchés, les bureaucrates… On ne va quand même pas perdre la soirée à débiter des lieux communs.
Jean-Paul : - Débitons, débitons, tant que nous le pouvons. Donc la demoiselle s’est volatilisée sans t’accorder l’intimité espérée ?
Thomas : - Elle voulait que je voie ses parents.
Jean-Paul : - Et ?
Thomas : - Et c’était vrai, chez elle, ses parents terminaient un Monopoly ! Et leur ratafia empestait la vinaigrette, on aurait cru du Coca !
Françoise : - Et toi tu espérais un autre breuvage !
Thomas : - Sinon il suffisait d’échanger notre adresse mail.
Jean-Paul : - Donc tu es de mauvaise humeur.
Thomas : - J’ai vieilli depuis le temps qu’on se connaît. Ce genre d’aléas ne peut plus grand-chose contre moi.
Jean-Paul : - Mais tu es quand même déçu.
Thomas : - Maudites pulsions des glandes endocrines ! Elle est mignonne et semble douce. Parfois on peut oublier le choix de l’intégrité, d’attendre la vraie rencontre dans la solitude.
Jean-Paul : - Sois de ton temps ! Profite ! Il faut vivre !
Thomas : - Tu ne vivras jamais ainsi en sérénitanie !
Françoise : - C’est quoi de ton truc ?
Thomas : - Le pays de la sérénité.
Françoise : - Le philosophe nouveau est arrivé, arôme mystique.
Jean-Paul : - On papote on papote, assieds-toi Victor (il lui tend une chaise), tiens Thomas (il lui en tend une autre), prends-en une chaude…
Thomas : - Chaude ?
Jean-Paul : - Oui, la mienne. Celle où j’étais avant de vaquer à la cuisine, d’ailleurs il me faut y retourner. (Françoise sourit en regardant Georges) Pose tes fesses là où étaient les miennes voici quelques minutes… Tu vas vivre un moment exquis.
Françoise : - On ne le changera pas ce Jean-Paul ! Un jeune mec franchit le seuil de sa maison, aussi il frétille.
Georges : - Pourtant ça rime avec fille…
Thomas : - Et vous croyez ainsi obtenir trois lignes dans mon autobiographie ?
Françoise : - Tu vas l’écrire !
Thomas : - Si un jour j’atteins l’âge de Victor.
Victor : - Commence un peu plus tôt mon ami. Je suis en route, et j’espère bien la terminer avant qu’il m’abandonne (il place sa main droite sur son cœur).
Thomas : - Si tu ne forces pas trop sur le Viagra, y’a pas de raison qu’il déraille, défaille, se défile oserait Georges.
Françoise : - Oh ! La plus belle phrase de ton œuvre !
Victor : - Et comment pourrais-je vivre, moi, sans Viagra ? Tu verras quand tu auras 90 ans.
Thomas : - Arrête de te vieillir.
Victor : - À 50 ans, j’annonçais 40, à 60 personne ne mettait en doute mes 50 affirmés droit dans les yeux mais depuis 70, je me vieillis de 5 ans chaque année.
Thomas : - Un jour tu vas prétendre avoir connu Napoléon.
Georges : - L’empereur en culottes courtes.
Victor : - Je suis plutôt du genre à avoir dépucelé Marie-Antoinette.
Françoise : - Victor !
Jean-Paul : - Bon, je verse l’apéro et j’y retourne, sinon on ne la dégustera jamais cette omelette. J’ai une faim de Georges, de loup, vous avez compris.
Françoise : - Rugir de plaisir !

Jean-Paul va dans la cuisine. Durant son absence :

Georges : - C’est vrai qu’il fait soif… On n’avait pas osé commencer…
Jean-Paul, en rentrant : - Si Thomas te croit, c’est que sa chanteuse le perturbe vraiment.

Jean-Paul pose deux verres. Et verse l’apéro à Victor et Thomas. Il remplit les autres.
À l’initiative de Jean-Paul, qui s’est assis, ils trinquent.

Jean-Paul : - À nos ventes !
Françoise : - Tu n’aurais pas un sujet plus réaliste ?
Thomas : - Aux arbres épargnés par nos tirages.
Victor : - À votre jeunesse !
Georges : - À tes souvenirs !
Victor : - Oh ! Là, je vous souhaite tous d’en avoir d’aussi moelleux à mon âge ! On pourrait trinquer toute la nuit !
Françoise : - On a prévu de se coucher tôt. Demain il faut piquer le fric aux bourgeois de Cahors.
Jean-Paul : - Je ne te savais pas aussi intéressée.
Françoise : - Je n’ai pas les moyens de perdre de l’argent avec mes livres, moi. L’association ne reçoit aucune subvention, chacun paye ses publications. Je ne demande pas d’en gagner, tu sais, mais au moins de rentrer dans mes frais.
Victor : - Moi je pourrais publier dix livres sans en vendre un seul ! La cession du restaurant a fait de moi un capitaliste ! Mais j’aime le commerce ! C’est toujours un plaisir de recevoir un chèque ou un billet. Et avec l’argent, je me paye toutes les femmes que je veux.
Georges : - Tu es tellement connu, elles sont à tes pieds.
Victor : - Tu es bien informé, mon ami ! Une photo à la une et les bourgeoises s’émoussent. Mais offrir quelques billets, ça entretient l’amitié.
Françoise : - On n’est plus en 1800 !
Victor : - Heureusement, je vais te dire ! En 1800 un communiste capitaliste, c’aurait été impossible ! Guillotine !
Françoise : - Si on part sur la politique, des œufs risquent de voler !
Victor : - J’ai toujours été communiste ! Et je le resterai ! Vous verrez le jour où la Chine fera comme moi, le jour où ils comprendront qu’on peut être communiste et capitaliste !
Thomas : - Et j’ai crié, crié, Staline, pour qu’il revienne (sur l’air d’Aline).
Victor : - C’est facile de se moquer mon ami mais s’il n’avait pas été là, nous serions tous allemands !
Thomas : - Et s’il avait réalisé son objectif, nous serions tous au goulag ou indignes.
Victor : - Tu as du répondant, tu as raison d’en abuser, même si tu vas rapidement t’apercevoir que la République ne reconnaît que les riches et les fils de. Faut du pognon et des relations, dans notre prétendu paradis capitaliste.
Jean-Paul, se lève : - Omelette !
Françoise : - Je crois être la seule pouvant t’accompagner dans la cuisine sans redouter tes mains baladeuses… (en souriant :) C’est bien dans la cuisine qu’on la prépare ?…
Jean-Paul : - Françoise, tu plaisantes ?… Mes mains savent se tenir.
Françoise : - Allons casser des œufs…
Thomas : - J’allais oublier !… (il se lève, va près de la porte où il avait posé son sac, l’ouvre, en sort une boîte en carton, la tend à Jean-Paul)
Jean-Paul : - Merci mon ami. Comme tu n’en parlais plus, je pensais que tu les avais offerts à la mère de ta chanteuse.
Georges : - C’est vrai que tu as des poules.
Thomas : - Comme l’a écrit Stendhal : « L’homme d’esprit doit s’appliquer à acquérir ce qui lui est strictement nécessaire pour ne dépendre de personne. » Le nécessaire passant par le manger il vaut mieux élever ses bêtes.
Georges : - Moi j’ai une femme… Pas besoin de changer sa paille.
Françoise, à Jean-Paul : - Pourquoi n’as-tu pas de poules ?
Jean-Paul : - J’ai essayé les poulets mais je n’ai jamais eu un seul œuf.

Jean-Paul et Françoise vont dans la cuisine sous les rires du bon public.

Georges : - Alors Victor, tu as encore réussi les meilleures ventes aujourd’hui ! Plus que les vedettes descendues de Paris !
Victor : - La star du petit écran est même venue me demander les raisons d’une telle frénésie. Mon cas l’intéressait. Les gens se disent « le vieux va bientôt casser sa pipe, alors faut qu’on ait au moins un de ses machins dédicacé »… Et puis tu sais… je fourguerais n’importe quoi aux badauds… Même du Cahors à un bordelais. J’ai un de ces baratins quand je me lance.
Georges, plus bas : - Tu n’écoulerais quand même pas le stock de Françoise !
Victor, idem : - Sois pas vache avec elle… elle est encore jeune, peut-être qu’un jour elle écrira des choses intéressantes… Il faut du temps… Si elle arrête de confondre roman et rédaction pour les sixièmes B. Ses Françoise en Afrique. Françoise rencontre Léo. Françoise et les vieilles pierres. Mon premier livre ne se vendait pas aussi bien que les suivants…
Georges : - Ne joue pas les modestes. Depuis que je te connais, je te vois dédicacer dédicacer…
Victor : - Je sais m’y prendre quoi ! À chaque sortie tous les copains me font un bon article dans leur journal… ça compte aussi ça… Et les politiques, je les ai connus gamins, ils venaient manger au restaurant. Tout ça, ça crée des liens. C’était la belle époque le restaurant ! Ah ! Le droit de cuissage !
Georges : - Ne dis pas cela devant Françoise !
Victor : - Elle aurait cédé comme les autres, à cette époque-là ! Tout se tient dans la vie. Encore aujourd’hui, vaut mieux coucher avec la femme qui va te faire vendre deux cents bouquins plutôt qu’avec celle sans relations. Avec les deux si possible, bien sûr.

Sur ce portail Ternoise :
- theatre en ligne : Théâtre de Ternoise et autres textes déterminés.
- texte de theatre a jouer pièces quatre femmes 4 comédiennes.
- répertoire pièces théâtre avec différentes distributions.
- théâtre pièce pour 2 hommes 2 femmes .
- 4 à 7 femmes et 2 à 5 hommes pièce pour troupe de theatre.
- comédie avec quatre rôles pour femmes quatre comédiennes.
- Théatre pièce comique pour 6 femmes.
- pièce de théâtre avec 3 hommes 7 femmes.
- pieces théâtre 7 femmes troupe de sept comédiennes.
- theatre pièce pour 8 femmes et 3 hommes.
- pièces de théâtre avec dix femmes et un à cinq hommes.



Les vidéos sont classées par thèmes. Les principaux : Les sketchs. Les communes : Cahors et Montcuq. Et autres communes lotoises.
Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne.
Le Diaporama du dimanche.
Des écrivains francophones et des écrivains US.
Les fleurs en vidéos. Les fruits
. Ici et ailleurs : des élus.
Les poules coqs pintades.
Les chats du Quercy.
Suivi de facebook.
Des Gilets jaunes et autres jaunes...
Et les vidéos les plus vues...
trait

fleurs à envoyer à Pamiers France


- Le guide des fleuristes.

- Les livres sur les fleurs.

fleurs à envoyer Pamiers dans la plaine de basse-ariège, à environ 64 kilomètres.
Jamais l'impératrice n’a été environnée.
- Autres pages revues fin 2017 début 2018 ou début 2019 récemment et celle de mai 2019 à janvier 2020. Puis récemment, depuis janvier 2020.
ROSE ROUGE
Une page revue récemment : 19 janvier 2022 : Mélenchon, Bolloré Lagardère Montagne sont ses vrais patrons.

Page du portail de ternoise : Les sketchs... la (sujet : chaîne Youtube skechs et humour selon ST ) info Ternoise Et livrer fleur à Souffelweyersheim (info : Cette réprobation générale ) .