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VIII
La "création" de ce lac de Cahors fut l’une des grandes tragédies de l’Histoire de France, point de départ de l’effondrement de la 9e République, de la chute de la République et ses décennies de chaos anarchique, avec 17 coups d’État où l’ensemble du spectre politique, de coalitions en scissions et trahisons, semble avoir trempé dans la tentative de rétablir l’ordre, un ordre plus ou moins barbare, sanguinaire, clientéliste ou démocratique, avant une « Restauration de la République » impérative puis assagie.
« C’était le dimanche avant le 15 août, résume la notice officielle gravée, un missile tiré du Mont St Cyr anéantissait l’Historique Cathédrale St Étienne, où le Président de la République, douze ministres et une kyrielle d’officiels et dignitaires, rendaient un dernier hommage à l’ancien maire cadurcien, Président du Sénat (donc ça ne peut pas être Vayssouze-Faure 2020), Grand-Croix de la légion d’Honneur, décédé d’une chute de vélo. Au même moment, les berges du Lot cédaient à l’explosion de plusieurs tonnes de dynamite, la boucle de la rivière disparaissait, engloutissant également plus de 25 000 habitants, 200 journalistes, 400 policiers, l’un des plus précieux patrimoines d’Europe, qui permettait à la « capitale du Quercy », comme on l’appelait au temps de son ancestrale prospérité, de son vignoble, d’être la capitale du tourisme. » 27 jours plus tard, ce fut l’apocalypse des attaques contre les centrales nucléaires.
Entre temps, dès la semaine suivante, le Premier Ministre demandait et obtenait, des deux chambres, Parlement et Sénat, une révision de la Constitution et sa nomination à la fonction suprême jusqu’à la fin prévue du mandat de son "prédécesseur". Une combinaison satisfaisant tout le monde, personne ne souhaitant d’élection dans un climat explosif, chaque jour un nouvel attentat, certes moins spectaculaire, alimentant les inquiétudes. 48 heures plus tard, France libre, l’info sans la censure, site Internet basé en Afrique du Sud, sûrement le pays le plus démocratique du monde, lançait une autre forme de bombe : des échanges où son appartenance à la mouvance sectaire semblait évidente. Puis il fut suspecté d’être le cerveau de l’opération, et assassiné quelques heures après ce rebondissement. Ce Félix Faure, selon la chronique, aurait été empoisonné par une courtisane, sûrement le véritable cerveau de cette terreur, dans une position ajoutant du pittoresque à l’affaire. Madame aurait profité d’un instant d’inattention de son amant durant des relations intimes pour lui verser dans la bouche du poison, un extrait de champignons. Il fut ainsi le premier Président à mourir à l’Élysée, dans l’exercice de ses fonctions. En souriant, mon cher pépé m’avait fourni une conclusion, qu’il m’écrirait finalement, ne résorbant pourtant nullement mon incompréhension. Encore aujourd’hui je m’interroge sur les sous-entendus malicieux du « Il voulait être César, il ne fut que Pompée. »
À ma connaissance, les deux régnèrent sur l’empire romain d’avant Jésus-Christ.
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