EXTRAITS :
La fille qui passe
Elle marchait sur le sable
Les yeux sans cible
Derrière elle une trace vulnérable
A la merci d’une vague insensible
J’observai ce combat étranger
Seul à souffrir du proche désastre
Disposé à offrir mes dernières oranges
A la marée ou aux astres
Terré, conscient de n’être rien
Pas digne de me présenter à eux
En interlocuteur défenseur du bien
Je suppliais à genoux notre Dieu
J’aurais pu crier ou pleurer
Je n’aurais attiré que les sourires
De braves gens compatissant à « un délire »
Les vacances ouvrent l’imaginaires des demeurés
Je conservais suffisamment de lucidité
Pour ne pas m’exhiber au sarcasme
Nul n’aurais cru en ce marasme
Et je subissais ma timidité
Elle ignorait cette présence
Mon regard imbibé de sa sveltesse
Lui donnait tant d’importance
Se déconnectait en rêvant tendresse
Quand je revins à la réalité
Le temps ne s’était pas arrêté
Cruel Satan pourquoi tant de dureté
Pourquoi nous marteler notre inutilité
Petite princesse
Si tu es une petite princesse
Bourgeoise insatisfaite ou touchante Bovary
Prend le train et direction Gare du Nord
Tu te plains Que de soucis
Pas possible cette vie
Sais pas quoi rêver le week-end
Musique Poésie Voyage No man's land
La mer ressemble à la mère
Lassante et divagante
Même ton Amour t'en veux plus
Vive le changement !
Prends ce compartiment
Non fumeur
No frimeur
No douceur
Non coeur
Evite les limousines
Les devantures in
Invasion capitaliste
Illusion à touristes
Enfonce-toi
Défronce-toi
Et regarde !
Prépare-toi au tournis
C'est aussi ça la vie
Avant de pleurer
Observe l'autre côté
L'autre quai
Cafard
Lézarde ta grandeur
Retrouve ta bonne humeur
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