|
|
Chapitre 5 de "Montcuq, troublant"
La préfecture accusée, deux fois
Dans le compte-rendu de la réunion du 10 septembre 2015 du Conseil Municipal de Ste Croix, présidé par Mme le maire Sabel Marie-José, je remarquais : « Le conseil municipal n'était pas favorable à cette adhésion mais Madame la Préfète a décidé d'inclure d'office notre commune à cette nouvelle commune. »
Je m’en étonnais. Le 12 janvier 2016, lisant, à madame la préfète du Lot, lors d’un cordial échange téléphonique, cet extrait, madame Catherine Ferrier me répondait « C'est complètement faux. » Naturellement, ma chronique suivante demandait la démission de l’adjointe du nouvel ensemble et une enquête sur les conditions de la fusion.
Et ce n'est pas la parole de l'une contre la parole de l'autre. Quand on affirme céder à une volonté préfectorale, on présente des documents. Selon Auguste Schuliar, auteur de l'article "Clochemerle autour d’un salon du livre à Montcuq, la raison de ce qu'il est peut-être nécessaire d'appeler "la rancune" de Mme Sabel proviendrait de cet épisode. Effectivement, j’ignore le noyau noir de l’état d’esprit de cette dame et ne serais pas surpris que le journaliste de Libération ait obtenu une réponse sincère. Mais dans ce cas, Mme Sabel a raison de l’affirmer, tort de s’en vanter. Les faits ne souffrent d’aucune contestation. Il convient néanmoins d’en relativiser l’importance chez la remplaçante de Mme Maury au CD46 et la première adjointe de son cousin depuis la fusion.
Dans le PV du Conseil Municipal de Montcuq-en-Quercy-Blanc du 9 juin 2020, on note un paragraphe ahurissant. « Patrice CAUMON complète la délibération en expliquant que tous les biens des anciennes communes, Belmontet, Lebreil, Ste Croix et Valprionde doivent être rattachés à la commune de Montcuq en Quercy Blanc. Contrairement à ce que la Préfecture avait dit au moment de la fusion des communes, le fait d'avoir créée la commune nouvelle ne rattache pas les biens à la nouvelle commune.
Lors d'une vente de bâtiment la commune doit par le biais du notaire faire deux actes : le premier pour transférer le bâtiment de la commune de Valprionde à la commune de Montcuq en Quercy Blanc et un deuxième acte pour la vente du bâtiment au futur acquéreur. La charge de travail étant lourde, les actes sont faits au fur et à mesure des demandes. »
Il fut élu maire de Valprionde en 2014, où Paul Ficat, agriculteur avait prétendu ne plus pouvoir délaisser ses terres donc s’arrêter après un mandat. Beau-fils d’un ancien maire, il s’était présenté de retour à la campagne puis fut « l'homme central » de la création de notre commune nouvelle, dont il reste un des adjoints. Quel aveu d’incompétence, et quelle accusation !
Qui plus est, en citant seulement quatre communes, oubliant ainsi MONTCUQ, il semble accréditer l’idée non d'une fusion mais d’absorption par Montcuq des "bouseux". Personne ne semble lui avoir répliqué : les biens de Montcuq doivent de la même manière être transférés à Montcuq-encubé.
Les correspondants de leur dépêche du midi et de leur vie quercynoise ne semblent pas avoir mesuré la portée de cette proclamation, en tout cas ne semblent pas l'avoir dénoncée. Oui, semble revient abondamment, une figure de style, pour insister sur l’incertitude de l’observateur, quand de toute parole d’un élu on peut douter.
M. Patrice Caumon aggrave l’exposition de son incompétence avec « les actes sont faits au fur des demandes. » Heureux notaire, quand un seul acte aurait pu transférer l'ensemble des propriétés des cinq victimes du regroupement à la commune nouvelle, il passe régulièrement à la caisse. Durant cette période, les biens appartiennent à des entités juridiquement inexistantes ?
M. Michel Prosic, ne passant sûrement pas ses journées à scruter l'ensemble des PV des conseils municipaux, il appartient aux médias et administrés de soulever tout lièvre entrevu. M. Michel Prosic, notre préfet depuis le 10 février 2020, à 48 ans, Chevalier des Arts et des Lettres (peut-être pour avoir publié, selon sa notice officielle : « L’usine créatrice – l’usine d’Hagondange (1900-1939), Ville de Hagondange, 1996, 221 pages » et « Atlas de la région Champagne-Ardenne, contribution à la réalisation, INSEE, 1998, 48 pages ») arrivé de la région Auvergne-Rhône-Alpes où il était « Directeur régional des affaires culturelles » depuis le 19 septembre 2016 (il fut de 2011 à 2015 Sous-Préfet, en Puy-de-Dôme puis Meurthe et Moselle). J’ai cessé de lui envoyer des mails. Il ne me répond pas. Pour la conclusion de ce livre, je m’y remettrai. Ma vidéo du Caumonaveu fut naturellement annoncé sur twitter également à @prefet46. Mais rien. Je n'ai pas voulu embêter Mme Catherine Ferrier, préfète à l'époque de la fusion et actuellement préfète du Tarn, avec cet épiphénomène caumonien.
Sa réponse de 2016, abondamment distillée par mes sites mais non reprise par les installés, n’a pas empêché la dame Sabel de se maintenir. En off, il me fut relaté une « réunion de crise du maire et des adjoints » où après l’avoir vertement sermonnée, tous l’ont par leur silence publiquement soutenue, de crainte d’un embrasement de la procédure, et finalement d’une chute de la grande maison. Un passage par le tribunal administratif l’aurait sûrement obtenue. Mais, témoin de la vitalité démocratique du secteur, il ne s’est trouvé personne pour le porter ! Pourquoi pas moi ? Je considérais mon rôle d’analyse de l’information nettement suffisant. Je ne suis pas dans les procédures mais à un autre niveau : la déontologie. Oui, ce n’est pas un gros mot, chers contemporains, chers journaleux, la déontologie. Et la littérature : tout cela, finalement, n’a d’intérêt que littéraire, dans le témoignage d’un écrivain sur son époque.
Quelques mois plus tard, Mme Catherine Ferrier soutenait ostensiblement le projet de salon du livre que je portais, jusqu’à l’honorer de sa présence. Cette implication constituait également pour les observateurs un indice précieux dans l’affaire Sabel. Un document vidéo, certes d’une médiocre qualité, en contre-jour, la capte à l’extrémité de l’écran où elle fait la bise au maire, durant mes premiers mots de ce jour-là avec Mme la préfète ; et Mme Sabel s’éclipse discrètement de la salle, sans avoir salué la représentante de l’État. Étonnant, non ? Significatif.
Vous venez de lire ou écouter un chapitre. Vous pouvez en faire de même page : édito Montcuq Troublant.
Page de la série département du Lot. Cette page est issue de MONTCUQ TROUBLANT 2021.
|
|