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Chapitre 1 de "Montcuq, troublant"
Grands témoins pour la Préfecture : Lalabarde & Caumon !
Monsieur Michel Prosic est-il complètement déconnecté de la réalité ? Je sais, ce n’est pas bien de se questionner ainsi. Pourtant, je viens de balayer, du regard, le dossier « CREER UNE COMMUNE NOUVELLE - GUIDE A DESTINATION DES ELUS DU LOT - édition 2020 » et cette interrogation m’échappe.
Le préfet, dès les premiers mots, affiche sa méconnaissance du phénomène. Je lui conseille de lire "Les villages doivent disparaître ?" pour éviter de commencer l'histoire en 2010 ! Non « Le premier dispositif de fusion de communes a vu le jour avec la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010. Depuis, il n’a cessé d’évoluer et de se renforcer avec les lois du 16 mars 2015, du 8 novembre 2016 et plus récemment, du 1er août 2019, dite loi « Gatel » »
Mais oui, « La création d'une commune nouvelle est le fruit d’un consensus exprimé par les conseils municipaux des communes fondatrices. » Et vous auriez pu ajouter ensuite « inutile de vous soucier des administrés ! Ils ont voté, c’est pour se faire niquer ! » Vous vous engagez à gérer votre commune et dès l’élection gagnée, vous la fusionnez !
Puis vient "Donnons la parole aux élus", avec les premiers "Grands témoins", Monsieur Alain LALABARDE, maire de Montcuq-en-Quercy-Blanc, Monsieur Patrice CAUMON, adjoint au maire.
On sent le style pompeux prétentieux et vaniteux du mons Caumon, pensant sûrement exposer sa compétence : « D’abord, un souvenir fort : en 2016, nous avions reçu plusieurs organismes pour financer nos projets. Le premier s'est désisté. Le second a fini par accepter de nous aider en nous demandant d'apporter comme garantie une amélioration significative de notre fonctionnement. Notre masse salariale représentait 55% du budget, nous avons dû nous engager à réorganiser notre structure.
Début 2020, nous avons présenté nos grands projets au banquier qui nous avait sermonnés en 2016. Après nous avoir félicités sur nos comptes, il nous a demandé de combien nous avions besoin !
Que s'est-il passé entre-temps ?
Nous avons bâti, avec les maires délégués, un projet pour la commune nouvelle qui ne soit surtout pas uniquement la somme des projets prévus initialement mais un projet global. Nous avons mis en place une organisation des services qui nous a permis de fournir un service mieux adapté aux besoins des administrés dans des conditions budgétaires acceptables.
En 2016, nous étions inquiets sur l'évolution des services dans la commune : le devenir de l'EPHAD, l'évolution de l'organisation scolaire, le développement économique, avec la disparition de certains commerces.
Début 2020 nous observons : la rénovation de la maison de retraite ; l’investissement d'un groupe privé dans une résidence seniors ; une offre éducative complétée de la crèche au collège et la création d'un centre aéré de quarante places ; le développement du nombre de commerces en centre-ville avec l'implantation de deux boulangeries-pâtisseries.
La rénovation et l’aménagement des espaces publics du centre-bourg se feront fin 2020.
Quels sont les secrets de cette réussite ?
La cohésion de l'équipe des maires fondateurs de la commune nouvelle qui ont privilégié la vision globale aux intérêts particuliers et, sous la direction du secrétariat général, l'implication des employés municipaux qui ont joué le jeu de la modernité, le tout sans augmentation de la fiscalité. »
La réussite selon Prosic ! La modernité selon Caumon !
Les dates de financement du « cœur de Montcuq » permettent même de douter de la véracité du propos sur le banquier en 2016. L’important n’était sûrement pas la vérité mais d’apporter un « témoignage réjouissant » ? Du Caumon baratin, de la langue de DRH, duquel on se demande qui peut bien être dupe ? Certains en sont impressionnés ? Selon mon ressenti, Lalabarde a cosigné sans changer une virgule. Une rime à ridicule.
C'est après le conseil municipal du 4 décembre 2018 que Didier Quet résumait « Des économies de personnel en vue à la Municipalité de Montcuq. La municipalité de Montcuq, dans le Lot, va devoir se serrer la ceinture sur les dépenses de personnel pour financer son « cœur de village »
Pour financer la 1re tranche de travaux en cours « Cœur de Village », la municipalité va souscrire auprès du Crédit Agricole, un emprunt de 600 000 €, au taux de 2,06 %, à rembourser sur 20 ans. Comme garantie, la municipalité a présenté à la banque un plan d’économies de 150 000 € à réaliser sur 3 ans. Cela passera par une non-reconduction des CDD, par une réorganisation des équipes.
À la demande du maire, à compter du 1er janvier 2019, les permanences dans les mairies annexes seront assurées par les maires délégués ; les secrétaires restant sur Montcuq toute la semaine. La part dans le budget de la masse salariale est passée de 53 %, lors de la constitution de la Commune Nouvelle, il y a près de 3 ans, à 50 % aujourd’hui. »
Ainsi, en 2020, P. Caumon a réussi l’exploit de dégommer la Préfecture du Lot, en l’accusant de mensonge au sujet du transfert des biens à la commune nouvelle, préfecture pourtant assez naïve dans sa version Prosic, pour se laisser embobiner par sa vision de la réussite et de la modernité. Michel Prosic en sort ridiculisé ? Bin, non, vous savez bien que le dossier « communes nouvelles », seuls des convaincus l’ont vu et qu’au Conseil Municipal de juin 2020 monsieur Caumon semble avoir utilisé cet argument pour se défendre, éviter de passer pour un incompétent, tout en sachant pouvoir compter sur « la presse » pour ne surtout pas mettre devant les yeux du préfet cette assertion. Normalement, jamais personne n’aurait dû effectuer le rapprochement.
Un mail à Monsieur Michel Prosic !
Oui, finalement, je lui ai préparé un bref message, ce bouquin étant en phase de relecture presque à la Flaubert, un enregistreur dont l’audio permettra une présentation vidéo totale constituant mon gueuloir.
Monsieur le préfet,
Hormis l’intéressé, je suis sûrement le seul à l’avoir remarqué : dans votre guide des communes nouvelles 2020, vous avez consacré M. Patrice Caumon grand témoin exemplaire (M. Lalabarde, maire, co-signant cette interview mais l’analyse de texte est formelle : il s’agit de Caumon pur jus, peut-être même une auto interview à la mode Pradié chez Bonnemère). Comme vous ne prêtez nullement attention à mes vidéos, même celles dédiées à votre attention, vous ignorez sûrement encore que dans le PV du Conseil Municipal de Montcuq-en-Quercy-Blanc du 9 juin 2020, on note un paragraphe ahurissant (pour ce livre, voici la quatrième citation !) : « Patrice CAUMON complète la délibération en expliquant que tous les biens des anciennes communes, Belmontet, Lebreil, Ste Croix et Valprionde doivent être rattachés à la commune de Montcuq en Quercy Blanc. Contrairement à ce que la Préfecture avait dit au moment de la fusion des communes, le fait d'avoir créée la commune nouvelle ne rattache pas les biens à la nouvelle commune.
Lors d'une vente de bâtiment la commune doit par le biais du notaire faire deux actes : le premier pour transférer le bâtiment de la commune de Valprionde à la commune de Montcuq en Quercy Blanc et un deuxième acte pour la vente du bâtiment au futur acquéreur. La charge de travail étant lourde, les actes sont faits au fur et à mesure des demandes. »
Oui, c’est de ce monsieur Caumon, auquel vous accordez le terme apocryphe de « réussite » dans une question affirmation ! Naturellement, j’aimerais connaître votre réaction officielle.
Dans l’attente de vos réponses, et même d’un point de vue des conséquences de l’aveu : les biens, propriété d’une commune disparue, peuvent-ils être assurés par la coquille vide « Montcuq encubé » (c’est désormais un néologisme répertorié en titre d’une chanson / poésie par la sacem et du chapitre d’un livre) ?
Veuillez agréer, Monsieur le préfet, mes respectueuses salutations républicaines.
PS. : La situation décrite par Enedis le 20 février 2020 « Nous sommes biens conscients qu'il y a un risque d'électrisation du fait qu'il y ait 2 câbles dénudés et accessibles du domaine public. » Au sujet de l’arrivée électrique d’un éclairage public. Elle perdure. Désormais presque 3 ans. Le gîte à 20 mètres recevra sûrement encore de nombreux enfants, comme en 2020 où il n’y eut pas d’accident, sinon, naturellement, vous vous seriez sûrement déplacé, peut-être comme le jour où les chasseurs, qui n’hésitent pas à chasser à 20 mètres de nos vieilles pierres, assassineront l’un d’entre nous. Mais ce serait considéré, dans les deux cas, comme « un accident » ?
PS2 : Si votre réponse me parvenait après publication, naturellement, j’essayerai de la présenter par tout moyen possible afin d’éclairer mon fidèle lectorat et les abonnés de ma chaîne youtube, jamais invitée par la préfecture lors de points presses.
Vous venez de lire ou écouter un chapitre. Vous pouvez en faire de même page : édito Montcuq Troublant.
Page de la série Montcuq. Cette page est issue de MONTCUQ TROUBLANT 2021.
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