Les premières déclarations publiques de Montcuq en Quercy Blanc

Les premières déclarations publiques des sacrés

22 janvier 2016 à Montcuq... Les vœux de la fine équipe. J’entends des « ah oui, c’est avec les nouveaux » et souris aux regards de mépris justement en direction des rares administrés venus des territoires conquis. Les gens de Montcuq verraient-ils cette fusion sous l’optique « on s’est agrandi » ? Ces gens célébrés par Brassens dans « les imbéciles heureux d'être nés quelque part » semblent avoir transmis leurs valeurs d’hostilité « aux autres », les sans racines locales.

La "bande des 7" a donc succédé au "club des 5" de la fusion, « presque une bande de copains », selon Lalabarde 1er, précisant même « On a un peu la même vision des choses. On est presque tous du même âge, pas loin, on pense à peu près, on pense pareil, pratiquement. » Un seul cerveau, celui de… Caumon ?

Ma première impression notée sur montcuq.info : cinq hommes deux femmes dans leur soixantaine, coupés des réalités du monde en mouvement et en rêves. Aucune diversité, aucune opinion ne semble pouvoir s'exprimer avec ces gens-là à la tête... Seul André Piolot ressortait du lot : avec sobriété, précision, il se montre à la hauteur de sa fonction de deuxième adjoint d’une commune de presque 2000 habitants. Sans éclat mais en donnant l’impression de maîtriser ses domaines de compétence. Avant lui, Marie-José Sabel avait fait très très bref. Juste son nom et ses attributions. Comme si elle savait préférable de ne pas en rajouter… Ce 22 janvier, c’était donc après mon échange téléphonique avec Mme la préfète, suivi de la chronique d’explication conclue par la demande de démission de cette première adjointe.

Troisième adjointe, la découverte : « Bonsoir, euh je suis Jocelyne Matthieu euh j’étais, euh 2e adjoint à Belmontet, et donc monsieur Lalabarde et son équipe m’ont demandé de venir les rejoindre et j’ai été élue sur la liste avec Marie José... Sabel, André Piolot, je suis le 3e adjoint. » Etait-ce son premier discours devant une assemblée aussi nombreuse ? Sûrement. Tellement laborieuse que personne ne se souciait du sens ?
Pourtant il faut retenir : « La vie associative, pas mal des associations : y’a beaucoup de petites associations, peut-être il y en a qui méritent d’être regroupées, pour leur donner plus de moyens, hein, et plus de possibilités. » Et pas de sifflets dans la salle ! Après avoir fusionné les communes, ils vont fusionner les associations ? Toujours avec l'arme de l'argent ? Pas de fusion, pas de subvention !
La liberté d’association est-elle supprimée à Montcuq en Quercy Blanc ? Le politique regroupe les associations ? Une manière de préparer le bon peuple à un subventionnement conditionné à "certaines fusions" ? (on verra donc qu’il servira à encadrer la liberté d’expression)
Revenons à la promue : « Ensuite y’a un gros morceau, c’est le c’est Internet. Internet euh : on va essayer de, d’informer au maximum, les, les... la population, sur tout ce qui se passe... On va refaire notre site. Ensuite, bien les nouvelles technologies c’est ça fait un peu, c’est un peu la même chose quoi... » Non madame, les nouvelles technologies ne se limitent pas à Internet ! Mamie continuait : « Les marchés. Marchés c’est quelque chose pour tous les gens qui me connaissent ils savent que je connais bien, hein. Le marché, y’a un certain nombre de choses à faire. Et. Pour, harmoniser, et, en fait, rendre notre marché plus... compétitif... plus complet. Et... Il faut regarder que le bein les commerçants qui viennent soient des commerçants qui apportent quelque chose, à Montcuq, voilà. »

Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent. Aurait peut-être ironisé Nicolas, mon cher Nicolas... mais non pas Sarkozy, Boileau. Mais il n'était pas dans la salle. Et de toute manière nous n'avions pas le droit à la parole. Juste pour nos voisins.


Puis virent les suivants... Des adjoints "de droits", ceux des communes conquises. « Mesdames et messieurs, euh bonsoir, je m’appelle Bernard Roux, j’étais, j’étais maire de Lebreil, élu depuis 1988, je pense que je dois être un des plus anciens élus... Après Jésus Christ, ouais d’accord [le 6e adjoint, "monsieur petites blagues" pour les impertinents, semble l’avoir "murmuré"...]
Donc je me retrouve dans une équipe de nouvels [sic] élus de Montcuq en Quercy Blanc copain avec Lalabarde, j’ai habité très longtemps Montcuq quand même, je suis à Lebreil mais ancien Montcuquois. Voilà. Donc pour venir épauler et travailler dans cette équipe, Alain, Lalabarde, m’a confié un poste de 4e adjoint et maire délégué. Alors, je serai en charge de la voirie. Ce qui est pas un petit problème parce que je crois qu’il y a quelques kilomètres, on a besoin, pas mal de travaux. Des ouvrages d’art, ça, ça sera peut-être moins compliqué. Des cours d’eau, là on est pas trop embêté, y’en a pas trop... »

Puis nettement plus sobre, un peu dans le style Sabel mais avec quand même quelques mots supplémentaires, en une minute : « Bonsoir tout le monde je m’appelle Guy Vidal maire de Belmontet depuis 1995, je suis le plus vieux élu du groupe parce que j’ai été élu en 89 [quelqu’un rappelle : 88... visiblement GV avait préparé son discours et n’a pas su s’adapter, ou n’a pas écouté son prédécesseur… Il y aurait eu des élections municipales en 88 et 89 ou l’un des deux s’égare ?] Je suis en charge des bâtiments publics et des logements. Vu que ma profession était responsable de maintenance immobilière. (...) Donc je vais mettre toute ma compétence professionnelle au service de la nouvelle commune de Montcuq en Quercy Blanc. »

Et s'il n'en reste qu'un ce sera... Oui, le dernier. Le dernier s'est approché : « Maintenant qu’ils vous ont bien barbé, j’arrive le sixième et le dernier. Je suis Patrice Caumon, je suis maire délégué de Valprionde. Et comme personne n’a voulu de l’économie, des finances et du budget. Ils m’ont fait un test, pour savoir si je savais compter. J’ai passé mon test. Alain m’a dit, tu sais compter ? Je lui ai dit oui bien sûr, il m’a dit vas-y, 1 2 3 4 5 6 7 8 9. Il m’a dit tu sais pas compter plus loin ? Bien sûr : dix, valet, dame, roi, as.
Donc le test a été concluant, et j’ai hérité de la finance et du budget et de l’économie. À cela on a ajouté le CCAS et l’aide sociale. Parce que ça paraît être une liste à la Prévert mais en fait c’est très cohérent puisqu’il va falloir des sous pour pouvoir aider un peu tout le monde. Et puis je vais m’occuper des personnes âgées. C’est normal je suis le plus vieux. Je suis le plus jeune élu mais je suis le plus vieux. L’archivage et l’organisation, parce qu’il va falloir mettre de la cohérence dans le fonctionnement de nos structures puisqu’on avait des structures éclatées qu’il va falloir harmoniser. Et les affaires sportives parce que c’est cohérent avec les personnes âgées. Ça va me remonter le moral et me rappeler mon jeune temps où Marc Gastal me supportait sur le bord du terrain et faisait des comptes rendus à mon frère le lundi... »

Il ne peut pas s’empêcher de montrer l’étendue de ses connaissances, car monsieur est un notable : Marc Gastal, notre conseiller général (départemental) homme. Il ne semble pas avoir réussi à placer qu’il aurait soutenu Gérard Miquel lors de sa première campagne municipale, donc à Nuzéjouls en 1971. Fanfaronnades à double tranchant, car finalement à force de regrouper les informations, on découvre une cohérence où son parachutage sur la terre de ses beaux-parents ne fut qu’un dernier choix, sa proposition de "rendre service" à Cahors n’ayant pas été retenue par les installés sans que l’on sache si le grand Miquel avait déjà perdu de son pouvoir d’influence ou s’il n’a pas voulu en abuser. Et le plus financier d’entre eux termine par « Je suis sûr que ça se passera bien. Et on fera tout pour ça et dans la bonne humeur. Même si les choses sérieuses on peut les traiter de façon non conflictuelles. Merci et bonne année à tous. »
Y aurait-il déjà des conflits de personnes ? Le deuxième conseil municipal s’était terminé par un huis clos... Ce qui m’en est revenu : des problèmes de personnes... En off.

M. le maire justement, enchaînait, par son morceau de bravoure : « Merci Patrice. On a besoin de ton humour. Ça détend l’atmosphère. Vous voyez qu’en peu de temps cette nouvelle commune elle commence très très bien. Comme disait Bernard tout à l’heure, c’est presque une bande de copains, des jeunes des années 70. (...) On a un peu la même vision des choses. On est presque tous du même âge, pas loin, on pense à peu près, on pense pareil, pratiquement. »
Sept cerveaux et une seule pensée ? Une vision de la guerre de 1870 ? On a été bon, hein Jocelyne ! Aucun sifflet à ce « On est presque tous du même âge, pas loin, on pense à peu près, on pense pareil, pratiquement. » Il a raison de l'avouer mais tort de s'en glorifier.
Puis les administrés furent invités à consommer. Surtout pas poser de questions pour rompre le bon déroulé de la cérémonie. Finalement, leurs mots suffisaient... Montcuq-en-Quercy-Blanc, érigée dans le dos des administrés, me semblait déjà sur une bien mauvaise voie...