|
|
Chapitre X du roman "Après l'énergie anti-électrique"
XLVII
Sur la plage, un oiseau s’est posé. Effectivement par centaines des corps s’agitent. Nous avions bien fait, avec Jean, de modifier le code de la rencontre suivante. Nous savions ne pas être à l’abri d’une "trahison". Les lecteurs de cerveaux ont existé et cette codification cabalistique ne servait plus à rien au temps des puces. Oui, nous devions réécrire le code secret. Cela nous a sauvés. Nous n’avions pas parlé du chant des oiseaux. Pierre était déjà décédé. S’il n’avait pas transmis cette initiation, je chanterai pour rien.
Une voix féminine : Ferdinand, soit prudent. Le rouge-gorge ne chante pas le soir par ici. Je suis Maeva, la fille de Rose. Je sais qu’il existe un langage des oiseaux mais il ne nous fut pas totalement transmis. Tu ressembles tellement à mon pépé, à Jean. Oui, je suis bien Maeva, je ne suis pas un piège. Retourne-toi, déshabille-toi le bas et pénètre-moi, nous pourrons ainsi parler. N’aie pas peur. Il le faut. Sinon, nous allons être repérés. Tu es un étranger ici. C’est choquant mais aucun enfant ne naîtra de cette union contre nature.
Trois militaires avançaient. Est-elle la femme qu’elle dit être ? Je vais faire ce que je dois faire ? Ou son contraire ? Elle a un air de famille. Maudit soit le roi pouvant nous obliger à de telles extrémités.
Je la laissais d’abord s’exprimer. Elle comprenait ma retenue, ma méfiance. Nous nous résumions les situations.
- Il n’y a qu’un endroit où ils ne te chercheront pas.
- Pour l’instant ils nous croient tous repliés au manoir. Ils connaissent mon existence. Ils me chercheront partout. Tu as vu les affiches « des terroristes se cachent parmi vous. » Quand ils auront vu le visage de maman, le mien les attirera.
- Ils ne te chercheront pas dans une tombe.
- Tu veux m’enterrer vivante !
J’avais réfléchi à cette urgence d’une planque durant quelques jours. Dans toutes les grottes, les ruines, les souterrains, les puits, les fins limiers se faufileront. Le château encerclé, ils finiront par dénicher l’entrée. Les routes, les chemins surveillés. La tombe va au-delà de l’imagination commune.
- Jamais je n’y tiendrai.
- Tu emportes de l’eau, des fruits et je vais te procurer de ce merveilleux gros pain qu’on fabrique avec du blé dans ce quartier.
- Et tu voudrais m’enterrer vivante combien de jours ?
- Au moins deux pour monter, deux autres pour redescendre, et tu m’en accorderas autant pour tuer le monstre.
- C’est impossible. Personne n’a jamais réussi à tuer un Emmanuel.
- Disons une semaine.
- Ça fait deux impossibles.
- Si dans huit jours tu n’entends pas ma voix, tu auras eu huit jours pour imaginer une autre manière de fuir. Je ne pourrai plus rien pour toi, tu ne pourras plus rien pour moi.
- Tu penses vraiment avoir une chance de tuer notre roi maudit ?
- Le poison qui a tué Mathieu le tuera, ou me tuera.
- Et donc, s’ils me trouvent, ils pourront me tuer, je serai déjà enterrée.
- J’essayerai de retenir la phrase. Si un jour je suis en situation de raconter.
Il y a des choses qu’on fait sans y penser. Nous l’avons fait. De manière séparée nous descendions au « cimetière nord », dont la partie haute ne fut pas engloutie. Nous trouvions rapidement son hébergement de dernière classe. Ses réserves me semblaient faibles. Elle était certaine de manquer d’appétit.
Je lui laissais un sachet de poison, de quoi tuer une centaine de sbires, dans le meilleur des cas. Donc de quoi éviter les tortures ou se libérer en le versant dans une boisson, un repas, ou en parvenant, par toute technique ou ruse imaginable, à l’introduire dans une bouche.
Vous venez de lire page du roman 2020 de Ternoise.
Plus d'infos et achat : Après l'énergie anti-électrique.
Page de la série département du Lot. Cette page est issue du roman 2020 de Ternoise Après l'énergie anti-électrique .
Vous pouvez en Lire le début sur ce portail.
|
|