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projet Caumon : Montcuq quatorzième commune de France Métropole en superficie

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avec Jean-Claude Bonnemère pour mettre sur orbite

Chapitre 4 de "Montcuq, troublant"



Le projet d’un Montcuq quatorzième commune de France Métropole en superficie

« Quatre communes sont déjà partantes pour aller en ce sens. Il faudrait doubler la mise pour atteindre un niveau conséquent. Et pourquoi pas rallier à cette cause l’ensemble des communes de l’ancien canton ; en tout cas toutes celles qui se sentent tournées vers Montcuq. La Commune Nouvelle atteindrait alors les 4 000 habitants. »
Si monsieur Caumon avait vraiment vécu à Valprionde, s’était soucié de ses voisins, il aurait intégré que rares étaient ceux « qui se sentent tournées vers Montcuq.» Montaigu-de-Quercy, certes en Tarn-et-Garonne, exerçant une attraction plus naturelle.

« Une Commune Nouvelle en devenir autour de Montcuq » titrait La Vie Quercynoise en avril 2015. Par Jean-Claude Bonnemère : « Patrice Caumon, maire de Valprionde jouant le rôle de coordinateur, nous explique le sens de cette démarche, à ses yeux inéluctable, tel un avenir tout tracé. »



On aurait pu espérer d’un rédacteur en chef un peu plus de repartie. Au moins d’ironiser gentiment sur les conséquences d’un tel projet. Ces 16 communes de feu canton de Montcuq s’étendent sur 222,30 km2.
Soit un Montcuq-le-Gros quatorzième commune de France métropolitaine en superficie !
Ce Montcuq-là aurait été deux fois plus étendu que Paris et ses 105 kms2. Il était naturellement du devoir d’un professionnel soucieux de l’information de mettre l’interviewé devant la réalité. Ayant rencontré les deux, abordé avec chacun l’autre, j’ai cru discerner entre eux une certaine familiarité.
À la question « Quel pourrait être le nom de cette Commune Nouvelle ? », le petit empereur en herbe évacuait toute discussion : « « Montcuq en Quercy Blanc », tout simplement. » Hé oui, tout simplement. Circulez, le petit rapporteur tourne en boucle.

Réussir la commune nouvelle à la taille d’un canton, certes l’ancien, aurait valu à monsieur Caumon une médaille ? Il m’a sûrement considéré rétrograde, aurait pu citer le « sondage TNS Sofres » où « sept français sur dix sont favorables à la fusion des petites communes. »
Les sondages se manipulent facilement... et les conclusions témoignent le plus souvent de l’attente du commanditaire...
Alors, la question et la réalité des réponses ? Et du sondage ?
Sondage effectué pour : "Maires de grandes villes."
Dates de réalisation : du 13 au 16 septembre 2013.
Enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne de référence, région, taille d’agglomération)

« Le jugement sur le regroupement des petites communes entre elles

Question : Il y a actuellement 36 000 communes en France, dont un très grand nombre de moins de 1 000 habitants. Certains proposent de regrouper les petites communes entre elles pour former des communes plus importantes. Vous-même, que pensez-vous de cette proposition ? Etes-vous :

Très favorable à cette proposition 24%
Assez favorable 44%
Assez défavorable 20%
Très défavorable 12% »
Soit en conclusion :
Total favorable 68%
Total défavorable 32%

http://www.grandesvilles.org/sites/default/files/actualites/%5Bfield_classement-raw%5D/les_francais_et_leur_maire_pdf_56287.pdf

Le "courrier des maires" semble avoir consulté plus de données. Il résume :
« 68% des sondés se disent favorables (dont 44% assez favorables) au regroupement des petites communes « pour former des communes plus importantes ». Le pourcentage est plus faible chez les résidents des communes de moins de 1 000 habitants : 55% d’avis favorables, 45% d’avis défavorables. »

http://www.courrierdesmaires.fr/23538/municipales-2014-la-securite-priorite-numero-1-dans-les-grandes-villes-selon-un-sondage/

Et si l’on avait posé la question aux habitants des communes de moins de 500 habitants ? Quel citadin, et même quel rural, peut en connaître les conséquences sans avoir étudié le projet ? Ce dont ne semble guère s’être soucié le coordinateur. Monsieur Caumon, tout en se prévalant "d’être d’ici", son père y ayant été l’instituteur quelques années, six ai-je entendu, sans en obtenir la confirmation, puis il avait épousé la fille d’un maire, m’est surtout apparu comme un homme pensant avoir réussi sa "carrière" et revenant appliquer ses méthodes chez les bouseux, en "fossoyeur des patelins".
En avril 2014, leur Dépêche le présentait « Biologiste de formation, diplômé d’HEC Paris (CPA), patron de la filiale Veedol France du groupe Castrol, puis directeur de Renosol CA (groupe Vivendi), fondateur de deux sociétés, consultant, Patrice Caumon, 62 ans, nouveau maire de Valprionde, a un solide CV. » Et l’interrogeait : «- Pourquoi avez-vous choisi de vous engager ?
- Après une carrière passée en Île-de-France, je suis revenu il y a 18 mois à Valprionde, le pays de mon enfance. Je me suis engagé par amour pour ce village, peut-être aussi par défi. Il faut faire bouger les choses, lutter contre l’immobilisme. »
Il aime ce village ?! Aimer c’est détruire ? Il s’en est senti DRH ou maire ?

Un monde disparaît et le pays a besoin de complicités pour le rayer discrètement de la carte. « Aujourd’hui, selon l’INSEE, 95 % des Français vivent dans des communes sous influence urbaine, parmi lesquels 65 % dans un pôle urbain et 30 % dans les espaces périurbains, soit, respectivement, plus de 42 et 19 millions de personnes. Les Français ne sont plus que 5 % à habiter des communes en dehors de l’influence des villes. »
Document du Comité Interministériel aux ruralités du 13 mars 2015, préfacé par Sylvia Pinel, alors Ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité.

Le 15 avril 2015, lors d’une petite éclipse d’information durant leur grande grève, au journal de 9 heures de France-Inter, Estelle Schmitt présentait l’enquête publiée par l’INSEE "la France et ses territoires" : « ... On y apprend d’abord, Yann Gallic, que la France est surtout urbaine pour près de 8 français sur 10. »
Et le chroniqueur d’enchaîner : « Entre 1982 et 2011, la population urbaine a augmenté de 23%, soit presque 9 millions d’habitants supplémentaires dans les villes et les périphéries. Cette croissance concerne surtout les grandes agglomérations qui comptent plus de 400 000 habitants. Notamment l’agglomération parisienne qui reste la plus attractive. Cette évolution démographique est liée à celle de l’emploi. On s’installe généralement là où il y a du travail (...)
Cette enquête révèle enfin de fortes disparités territoriales en matière d’équipements et de services publics. Si vous habitez dans une commune rurale où la densité de population est très faible, il vous faudra en moyenne 50 minutes pour accéder aux urgences de l’hôpital le plus proche au lieu d’un quart d’heure si vous vivez en zone urbaine. »
Il ne précisait pas : fermez des hôpitaux et les ruraux partiront. Ni créez votre travail où vous vivez plutôt que de vous agglutiner dans les agglomérations.

Lecture nécessaire de "la France et ses territoires"...
Partie "Une nouvelle approche sur les espaces à faible et forte densité" (par Christel Aliaga, Pascal Eusebio, David Levy) :
« Longtemps assimilés aux espaces agricoles, les territoires ruraux étaient définis « en creux », comme non urbains. Avec le développement des villes, les liens des territoires ruraux avec celles-ci se sont intensifiés, que ce soit en termes d’emploi ou d’accès aux services et commerces. C’est désormais plus un cadre de vie qui définit les espaces ruraux, car ils peuvent se situer à la périphérie des villes. Pour tenir compte de ces évolutions, l’Insee propose aujourd’hui une grille plus continue, fondée sur le degré de densité de population des territoires, selon une approche plutôt « morphologique ». Elle est issue des travaux de la Commission européenne et rendue possible par la disponibilité de données à un niveau territorial très fin, celui des « carreaux ».
Cette nouvelle grille d’analyse, combinée à des éléments sur les caractéristiques des habitants, leur activité, l’accès à l’emploi ou aux services et équipements, peut permettre des approches très riches sur les espaces très peu denses. Il est ainsi possible de mesurer l’éloignement et l’enclavement et de décrire ces espaces très divers. La grande majorité des communes (90%) sont peu densément peuplées en France, pays où la densité est presque partout assez réduite. Ces communes ne regroupent que 35% de la population. Les plus faibles densités (communes très peu denses) concernent un tiers des communes et seulement 4% de la population. Trois quarts des communes appartenant à des espaces très peu denses peuvent être considérées comme isolées car éloignées de l’influence des villes. Trois quarts des communes très peu denses sont également situées à plus de 10 minutes en automobile des services quotidiens. »
Ainsi, on passe des 35% de l’Insee au 5% de Sylvia Pinel !

Ces 90% des communes semblent bien visées par "la réforme" de la "Commune nouvelle". 35% de la population devrait se sentir en danger. 95% de la population doit avoir accepté de vivre "dans des communes sous influence urbaine". Et ainsi les "5%" vont disparaître ! Non ?

Selon le document de ce Comité Interministériel aux ruralités du 13 mars 2015 : « L’urbanisation, qui a fortement marqué la société française, s’est accompagnée d’une homogénéisation des modes de vie et de consommation comme des attentes des citoyens en termes de mobilité, de connectivité, de services, d’égalité des chances. » Tous pareils, tous agenouillés.

Une homogénéisation des modes de vie ? Certes, à la campagne également, vivre dans le respect de la nature devient une exception... Si si.

M. Jean-Pierre Bosino au Sénat... Séance du 15 décembre 2014 lors de l’étude du piège général : « Évidemment, on a entendu de beaux éloges des élus, de la commune, cœur de la démocratie, la référence à 1789… Mais je considère, et le débat vient de le montrer, que tout pousse, au contraire, à la disparition des communes… »

C’est bien dans une période de destruction de la ruralité qu’ils ont agi. Pour comprendre la bienveillance de l’État, cet "objectif final" doit rester à l’esprit. Peut-on même conclure sur le cynisme d’État : bien sûr les exécutants en profitent mais au moins ils auront "nettoyé la ruralité" et si un jour ils vont trop loin, il sera facile de les "mettre à la retraite". Par exemple, le Patrice Caumon si monsieur le Préfet se fâchait d’avoir été roulé dans la farine…

Le projet pharaonique du petit empereur Caumon a échoué. Peu de témoignages sur le refus de suivre des autres. Sur celui de Saint-Laurent-Lolmie dans La Vie Quercynoise, son maire, Didier Boutard semble résumer la méthode utilisée : « Pour pouvoir créer une Commune Nouvelle, à mon avis, il faut un équilibre entre communes, afin que le budget et les investissements soient équitablement répartis entre ces dernières, ainsi qu’une relation de confiance, entre élus. Or, cette confiance n’a pas été respectée, pour le projet de Commune Nouvelle de Montcuq, en raison du fait que les élus qui émettaient des doutes, n’ont plus été conviés aux réunions préparant la constitution de cette nouvelle entité.  »

Leur dépêche nota dans un article sur la construction de notre grande coquille : « Vendredi 25 septembre le conseil municipal de Lascabanes a voté contre l’adhésion à la nouvelle commune à une très large majorité (un seul vote favorable), arguant du fait que les délais étaient trop courts et que le projet manquait encore de maturité. L’étude de faisabilité a également été jugée incomplète. »

Cette "étude de faisabilité", peut-être les électrices et électeurs de Montcuq, Sainte-Croix, Valprionde, Lebreil et Belmontet l’auraient également considérée incomplète... En 2015.

Quant à Saint-Matré alors que son adjonction constituait un événement majeur pour le Caumon des vœux 2018, on apprenait dans l’année que cette commune avait choisi de s’unir à des voisines de tailles équivalentes pour former "Porte-du-Quercy", oui c’est le nom de l’union avec Fargues, le Boulvé, Saux, pour un gentilé logiquement voué à devenir les portières et les portiers du Quercy.

Mais finalement, ces trois refus témoignent-ils de la lucidité d'éviter une impasse ?
Dans l’interview propagande de mai 2015, Patrice Caumon, après sa pédante tournure « Les discussions que nous avons entre élus montrent que la plupart d’entre nous ont conscience des réalités économiques qui s’imposent à nos modes de gestion », ajoutait « Certes, il y a des réticences, mais elles viennent surtout de la part des élus les plus anciens. »
Etait-ce plus prosaïquement, tout simplement, un "problème de personnes" ? Chacun tient à son bout de gras ?

Ainsi "Lendou-en-Quercy", fusion de Lascabanes, Saint-Cyprien et Saint-Laurent-Lolmie le 1er janvier 2018, Bernard Vignals en fut et en reste le maire. Oui, "Lendou…", drôle de nom, ouille répondit l’écho.
Au conseil communautaire du 16 avril 2014, Bernard Vignals, maire de Lascabanes, fut élu 1er vice-président. Désigné successeur par certains dans l’hypothèse où Jean-Claude Bessou ne terminerait pas son mandat. Finalement, c’est en 2020 que Bernard Vignals accéda à la présidence de la communauté de communes du Quercy Blanc.

Christian Bessières maire de Saint-Matré est également devenu maire de "Porte-du-Quercy."

Quant à Didier Boutard, alors maire de Saint-Laurent Lolmie, il aurait proclamé le 16 avril 2014, à la réunion du premier conseil communautaire, à Cézac : « vous me connaissez, je suis animateur sortant de la comcom de Montcuq » en se trouvant en concurrence, pour la 7e vice présidence, avec Alain Lalabarde, maire de Montcuq, « nouvel élu, motivé pour plusieurs points, se présente pour la parité des élus, intéressé par l’urbanisme ». Où le premier l’emporta 20 contre 16. Informations issues du blog de Charles Farreny (décédé en août 2015)
Monsieur Caumon m’avait également relaté, en 2014, cette réunion où, d’après mes souvenirs, il ne m’avait guère semblé apprécier les compétences du cousin de Mme Maury, peut-être avait-il même considéré qu’à chaque parole il affichait sa disons, légèreté.

En 2021, Didier Boutard n’est plus que deuxième adjoint de Lendou-en-Quercy et maire délégué de Saint-Laurent-Lolmie, la logique Maurytanienne ayant propulsé le maire des encubés au siège de deuxième adjoint communautaire, en charge du patrimoine ! Il fallait bien lui accorder une responsabilité et quelques semaines après la vidéo sur la chute de notre plus belle gariotte, le patrimoine constituait le pied de nez idéal à la voix de la déontologie. Et pourquoi pas la Kulture ? Car madame la première adjointe des encubés la conserve. Oui, on peut expliquer le clientélisme dans toute sa laideur quercynoise et conserver ses prérogatives. C’est ainsi.

montcuq troublant

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Page de la série Montcuq.
Cette page est issue de MONTCUQ TROUBLANT 2021.

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