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Chapitre 35 de "Montcuq, troublant"
Le bonnet d’âne du maire de Montcuq
Chapitre presque humoristique. Avec retour et détour au salon du livre.
L’épiphénomène me fut signalé bien plus tard. Même si nous n’avions reçu aucune notification de notre ghettoïsation, nous savions qu’il n’y aurait pas de quatrième édition du salon du livre en 2019. Nous n’avions même pas subodoré que le clan pourrait se ridiculiser, encore moins en m’inventant des « propos injurieux. » J’ai vu Claude presque en colère à la lecture du paragraphe immonde. Il fut soulagé que ça me passe à des années lumières, ma conclusion sur l’étalage de leur médiocrité. Puis nous n’en avons plus causé. J’étais "ailleurs", et mon cher voisin traversait d’autres difficultés. L’affaire du bonnet d’âne je l’aborde même pour la première fois. L’article est toujours en ligne. Je l’ai naturellement, à la médiathèque de Cahors, photographié et filmé dans le numéro du 4 avril 2019.
Le Petit Journal parle donc d'une caricature, retrouvée sur l’ordinateur d’un technicien territorial où le maire est coiffé d’un bonnet d’âne. L’homme à l’écharpe tricolore a raté une bonne occasion de mettre en pratique son prétendu gaullisme, en reprenant l’un des illustres descendants de cette famille, Nicolas Sarkozy, déclarant en 2007 « Je préfère l'excès de caricature à l'absence de caricature. » Il réagit même sans l’once d’un quart d’humour.
Le Petit Journal note le nom de l’employé municipal incriminé. Je l’avais rencontré lors de la préparation des éditions 2017 et 2018 du salon du livre. C’est même lui, en 2018 qui m’informa par téléphone de la décision municipale de ne pas installer les banderoles. Dans ce document, son nom n’apporterait rien. S’il vous intéresse, vous dénicherez sûrement « Montcuq-en-Quercy-Blanc. UNE PLAINTE ET UNE RÉINTÉGRATION »
L’article débute par : « « Pour faute grave » portant sur « dissimulation d’informations à la hiérarchie et usurpation de fonctions, vol de documents informatiques, comportement perturbant le bon fonctionnement du service», *, technicien territorial employé en CDD de trois ans a été suspendu le 8 février.
Il occupait exactement un poste de technicien territorial au service de la police du maire, comme régisseur principal.
* conteste ce qui lui est reproché. Il porte plainte pour « laver son honneur » a-t-il indiqué à la presse.
Depuis il a été réintégré le 26 mars après un entretient [sic] avec le maire, Alain Lalabarde pour terminer son contrat le 30 avril… »
On note ensuite : « La mairie le 7 mars le convoque devant le conseil de discipline du centre de gestion pour diverses raisons dont le vol de documents informatiques….
Le Conseil composé de 3 maires et 3 membres du personnel, et du président déboutera le maire de Montcuq sur deux points et retiendra le troisième : la caricature (retrouvée sur l’ordinateur de M * où le maire est coiffé d’un bonnet d’âne).
Le maire se pliant à la décision du conseil ne choisissant pas de faire appel. »
Plus loin : « Le maire avance (…) « A la suite de sautes d’humeurs, j’ai pris un arrêté de suspension de fonction car la chose devenait invivable puisque nous ne pouvions dialoguer. Quant à la caricature sur moi avec ma photo et un bonnet d’âne, (retrouvée sur son ordinateur) c’est un manque de respect. »
Vous avez remarqué l’incipit du paragraphe, « à la suite de sautes d’humeurs. » On se demande de qui ! Est-ce du maire, de l’employé ou des deux. Monsieur Lalabarde ayant publiquement exposé son caractère colérique, en se précipitant vers moi un 14 juillet.
« Lors de suspension de fonctions d’un agent contractuel, son salaire est suspendu, en attendant que le conseil de discipline ait statué.
Une sanction d’avertissement a été proposée par le conseil de discipline, avis que nous avons suivi.
* a donc écopé d’un avertissement et été réintégré le mercredi 20 mars, avec une mission bien précise à effectuer jusqu’à la fin de son contrat le 30 avril dans les locaux de la mairie déléguée de Valprionde.
Il est donc payé de nouveau. Sachant que du 8 février au 20 mars il a été suspendu et en maladie, nous n’avions pas à le payer…»
Ces lignes vous permettent d’appréhender le "style Lalabarde". Je vous invite à le retenir pour le comparer aux tournures du document de la préfecture.
* « a indiqué à la presse » : Montcuq.tv n’avait pas été contacté. J’ignore si leur dépêche et leur Vie Quercynoise le furent mais n’ai déniché aucun article sur le sujet.
Le « dans les locaux de la mairie déléguée de Valprionde » signifiant, un placard à 10 kilomètres de la mairie, dans une mairie déléguée fermée au public.
MP n’a malheureusement pas interrogé le syndicat des ânes du Quercy pour savoir si les équidés y voient également « un manque de respect » de caricaturer les oreilles de l’un des leurs avec la tête du maire.
Et nous savons qu’en dessous de l’article, les initiales MP signifient Marc Prugniaud. J’ai longtemps ressenti "une forme de barrage", disons, dans le département de Lot, alors que dans le Tarn-et-Garonne plusieurs interviews étaient passées. Je m’étais alors adressé par mails à Alain Paga, le patron, à Montauban. Je n’avais pas reçu de réponse mais soudain monsieur Prugniaud est arrivé à ma première présentation du salon du livre en 2016 et des articles furent publiés, même un excellent « Montcuq-en-Quercy-Blanc Salon du livre LA RÉUSSITE D’UNE DÉMARCHE LITTÉRAIRE EN MILIEU RURAL…» (2017) Je vous accorde une copie de l’article car même s’il est signé MP, vous pouvez y reconnaître mon style. Chacun son style ! « Au coeur du Boulevard Chapou s’est déroulée, dimanche 13, le salon du livre en présence de son concepteur Stéphane Ternoise, devenu Terdream, avec M. Lalabarde maire, M. Bessou, président de la Communauté de Communes, de M. Serge Rigal président du conseil départemental et de M. Gastal, conseillé du canton.
Après des échanges avec les écrivains, les discours s’enchaînaient. Sans langue de bois, l’auteur organisateur débutait un périlleux exercice de revisiter les polémiques du passé tout en profitant pleinement du présent et sans compromettre le futur. Il parlait d’Internet, dont il aurait souhaité une prise de conscience plus rapide (avant 2008) des nécessaires investissements puis de son analyse de la situation locale, d’un « néologisme qui a fâché » en 2006… Il tendait la main à Mme Maryse Maury, conseillère départementale du canton, se déclarant disposé à la rencontrer. Il expliquait sa motivation de cet événement littéraire permettant « le contact direct entre ceux qui les écrivent et ceux qui les lisent, les bouquins », le besoin de soutiens politiques et financiers, et rendait hommage, à celle et ceux qui ont permis son existence en 2016, d’abord M. Lalabarde, le remerciant de la confiance accordée sur le principe du « faire ce que l’on dit que l’on fera » Puis Mme Catherine Ferrier, préfète du Lot, à laquelle il rendait un vibrant hommage pour « les paroles fortes, sa présence, on peut presque parler d’aura » quelques jours après l’annonce de son départ pour le Cher, pronostiquant que son passage dans le Lot « restera associé à notre commune, grâce aux vidéos de sa venue en 2016 où elle avait rebondi sur la diversité des auteurs présents, et nous avait invité à exprimer nos désaccords tout en sachant être unis sur l’essentiel. »
Puis M. Le maire invitait tout le monde à faire comme l’ensemble des présents : « ce qui s’est passé hier n’est plus à mettre sur le tapis. » M. Bessou remerciait « un personnage truculent… vous mettez toute votre énergie au service de notre territoire » M. Rigal rebondissait naturellement sur l’ensemble : « notre démocratie veut aussi que nous ne soyons pas tous d’accord ; j’aime les gens qui m’apportent la contradiction, j’aime pouvoir en discuter mais ce que je veux avant tout, c’est le respect. » Sur l’Internet il rappelait les 71 millions d’euros pour le haut-débit départemental et déplorait lui également « une injustice nationale : la ruralité paye un lourd tribu. » Certains se disant que les deux hommes avaient finalement des points d’accords. « Bravo pour tout ce que vous faîtes… » Concluait M. Rigal, qui remettait ensuite l’annuelle « coupe Crédit Agricole » à l’invité d’honneur M. Glatt… En début d’après-midi, M. Aurélien Pradié, député, visitait également le salon. Malgré une chute naturelle du nombre de visiteurs après le marché, de nombreux auteurs témoignaient avoir vendu plus de dix livres. De nombreuses vidéos de cette journée sur www.montcuq.tv
MP »
En parcourant ces paragraphes, monsieur Maury s’est encore retourné dans ses cendres et madame veuve a renversé son thé sur sa rancœur ?
Dans mon bouquin « Montcuq, livre d’art », publié sous un pseudo très quercynois, figurait ce que je considère comme une belle photo de deux ânes, avec comme légende « un âne peut en cacher un autre. »
J’ai également déjà publié un mouton apparaissant entre les oreilles d’un âne avec la légende « entre mes oreilles d’un âne pour apparaître un mouton. »
Quant au bouquin « j’aime les ânes, les vrais » il fut publié uniquement en numérique.
Vous venez de lire ou écouter un chapitre. Vous pouvez en faire de même page : édito Montcuq Troublant.
Page de la série Montcuq. Cette page est issue de MONTCUQ TROUBLANT 2021.
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